Ces hôtels se situent dans différents quartiers de Baghdad et les explosions ont eu lieu à quelques minutes d'intervalle, dégageant d'importants nuages de fumée dans le ciel. Au moins 24 personnes ont été tuées hier et 40 blessées dans trois attentats à la voiture piégée coordonnés contre des hôtels dans le centre de Baghdad, selon un bilan encore provisoire fourni par une source du ministère de l'Intérieur. «Au moins 24 personnes ont été tuées dans les trois attaques», a indiqué cette source. Un précédent bilan faisait état de 12 morts et 25 blessés. Un médecin à l'hôpital Ibn Nafis, dans le centre de Baghdad, a indiqué avoir reçu pour le moment six corps et 16 blessés. «Le premier attentat a visé l'hôtel Palestine, le deuxième a eu lieu dans le garage de l'hôtel Babel et le troisième près de l'hôtel Hamra», a précisé le responsable du ministère de l'Intérieur. Ces hôtels se situent dans différents quartiers de Baghdad et les explosions ont eu lieu à quelques minutes d'intervalle vers 15h30 locales (12h30 GMT), dégageant d'importants nuages de fumée dans le ciel. La police et l'armée empêchaient les journalistes d'atteindre les lieux des attentats. Un officier de police a indiqué qu'un kamikaze au volant d'une voiture piégée était à l'origine de la première explosion près de l'hôtel Palestine, dans le quartier de Abou Nawas. Les télévisions locales ont diffusé des images après cet attentat: des murs de béton installés pour protéger des explosions étaient à terre et plusieurs voitures étaient entièrement calcinées. Ces explosions interviennent à moins de deux mois des élections législatives et malgré le renforcement des mesures de sécurité dans la capitale irakienne après plusieurs attentats spectaculaires menés depuis août. Le 19 août, un double attentat suicide au camion piégé contre les ministères des Affaires Etrangères et des Finances avait fait 106 morts et 600 blessés. Le 25 octobre, c'était au tour du ministère de la Justice et du gouvernorat de Baghdad d'être visés, faisant 153 morts et plus de 500 blessés. Le double attentat avait été revendiqué par l'Armée islamique d'Irak, la branche irakienne d'Al-Qaîda. Le 8 décembre, cinq attentats simultanés avaient fait 127 morts et 448 blessés. Les insurgés, affaiblis, ont changé de stratégie depuis six mois: abandonnant la guerre confessionnelle, ils mènent désormais des actions spectaculaires à Baghdad, à l'approche des élections législatives prévues pour le 7 mars. Le Premier ministre irakien Nouri, al-Maliki n'a eu de cesse d'accuser une coalition formée d'anciens responsables du parti de Saddam Hussein, le Baas, et des membres d'Al Qaîda d'être responsable de ces attentats spectaculaires.