Janet Sanderson a soutenu qu'elle prend acte du point de vue du gouvernement algérien pour le transmettre à sa hiérarchie. Le ministre des Affaires étrangères Mourad Medelci semblait satisfait après son entretien, hier à Alger, avec la sous-secrétaire adjointe américaine chargée des Affaires du Proche-Orient au département d'Etat, Janet Sanderson. M.Medelci ne s'est pas attardé - du moins dans ses déclarations - sur la question de la liste des pays - dont les ressortissants algériens - soumis à des mesures de contrôle spécifiques. M.Medelci a tout juste réaffirmé le refus de l'Algérie de la politique du deux poids, deux mesures adoptée par certains pays pour assurer leur sécurité. A la question de savoir si l'Algérie aurait reçu des garanties pour être retirée de cette liste, le ministre a répondu que «la véritable garantie c'est la qualité des relations entre l'Algérie et les Etats-Unis. Cette garantie est fondée sur la confiance et c'est fort de cette confiance que je suis persuadé que nous finirons par trouver des solutions plus conformes qui soient acceptables sur le plan de la communauté internationale pour lutter ensemble et de manière plus efficace, contre le fléau du terrorisme qui nous concerne tous». Il y a comme un léger revirement dans la position de M.Medelci, donnant l'impression de tempérer sa position. Sinon, pourquoi ne pas insister sur la révision de la liste que les observateurs qualifient de verrue qui salit l'image de l'Algérie? L'idée de la révision de la liste noire américaine est-elle alors plausible? La question se pose d'elle-même au vu des efforts diplomatiques déployés auparavant par l'Algérie. Après sa visite à Washington, en décembre dernier, puis l'entretien téléphonique avec la secrétaire d'Etat américaine, Hillary Clinton, le ministre des Affaires étrangères s'est entretenu hier avec l'envoyée de la secrétaire d'Etat américaine, Janet Sanderson. Cette dernière a soutenu qu'elle prend acte du point de vue du gouvernement algérien sur la question de la liste noire, pour le transmettre à sa hiérarchie. Toutefois, l'hôte du ministre des Affaires étrangères a souligné le caractère non définitif de cette liste établie par l'administration Obama. «Ces nouvelles mesures entrent dans le cadre d'un processus qui peut être révisé ou changé», a-t-elle également indiqué. Pour sa part, le ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, Abdelkader Messahel, a souligné que les Etats-Unis sont un partenaire avec lequel «on se concerte sur des questions d'intérêt commun, notamment la construction maghrébine, la situation au Sahel», même si sur certaines questions, «il y a des positions qui ne convergent pas».