La liste des revendications des travailleurs de la formation professionnelle est longue. Décidément, le secteur de la formation professionnelle de la wilaya de Tizi Ouzou n'est pas prèt de connaître l'accalmie. Hier encore, l'union de wilaya de la formation et de l'enseignement professionnels, affiliée au Syndicat national autonome des personnels de l'administration publique, est revenue à la charge en appelant l'ensemble des travailleurs du secteur à un sit-in pour mercredi prochain. Un représentant du syndicat nous a indiqué que la décision d'avoir recours à cette action de protestation fait suite au silence observé par les autorités suite à la journée de protestation observée le 20 janvier dernier. Une réunion tenue au siège de wilaya du Snapap a permis de revenir sur la plate-forme de revendications restée sans réponse. Le représentant du syndicat explique que dans le cas où les doléances des travailleurs resteraient lettre morte, un préavis de grève sera déposé ultérieurement. Une longue liste de problèmes est soulevée par les protestataires qui exigent la révision des statuts particuliers. Il est expliqué que l'ensemble des personnels de la formation professionnelle est très mal positionné dans les statuts particuliers en comparaison de ceux de l'éducation. Le Snapap demande aussi la réactivation des 185 postes de promotion interne et exceptionnelle accordés par le ministère au profit des travailleurs de la wilaya. La majorité des travailleurs, tous corps confondus, n'ont jamais bénéficié d'une promotion même après 15 ou 20 années de ser-vice, contrairement à ceux des autres wilayas. Par ailleurs, le Snapap exige de mettre fin aux promotions au poste de directeur, qualifiées d'arbitraires, d'opaques et de subjectives. Aussi, il est demandé l'assainissement du parc logement sous tous ses aspects en procédant à la distribution immédiate des logements achevés et des logement non occupés. La grogne des syndicalistes a d'autres motifs. Ils demandent l'octroi de différentes indemnités (correction et frais de mission). Ils veulent aussi la climatisation et le chauffage des locaux pédagogiques et de l'internat. Ils revendiquent aussi la fin des entraves à l'activité syndicale et de la marginalisation des syndicats autonomes. Ils aspirent à remédier à la dégradation des locaux pédagogiques, des blocs d'internat et des ateliers. Ces derniers représentent un danger pour les apprenants et les travailleurs. Le déficit en internat source de déperdition des élèves, est un autre point à l'origine de cette colère. Les travailleurs exigent de mettre fin au dérapage au sein de l'Insfp de Oued Aïssi, qui peut tourner à l'affrontement. «Nous attirons l'attention de l'administration que des actions d'envergure seront initiées si les problèmes soulevés ne trouvent pas d'écho. Les syndicalistes sont plus que jamais déterminés à faire aboutir leurs revendications et sont prêts à radicaliser leur mouvement si aucune réponse n'est donnée à nos doléances», affirment les animateurs du Snapap à Tizi Ouzou.