Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré, avant-hier, profondément préoccupé par la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire Les acteurs politiques ivoiriens sont sommés de respecter le calendrier électoral prévoyant l'organisation fin février, début mars, du scrutin présidentiel, censé mettre un terme à la crise politico-militaire que traverse la Côte d'Ivoire depuis le coup d'Etat manqué de 2002. Le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est déclaré avant-hier profondément préoccupé par la situation qui prévaut en Côte d'Ivoire et a jugé vital le respect par les acteurs politiques ivoiriens de la date de la présidentielle, maintes fois reportée depuis 2005, date de la fin du mandat du président Laurent Gbagbo. Relevant des progrès, M.Ban a toutefois indiqué que le problème de la liste électorale a provoqué un doute sur la tenue de cette élection à la date prévue, en référence aux fraudes dans l'élaboration de la liste des votants, reconnues par la commission électorale indépendante de Côte d'Ivoire. De son côté, le Conseil de sécurité de l'ONU qui a renouvelé jeudi dernier le mandat de la mission des Nations unies en Côte d'Ivoire (Onuci) pour quatre mois seulement, a appelé à la tenue dans ce délai d'une élection présidentielle qu'il attend depuis des années. Décidée dans la résolution 1911, adoptée à l'unanimité des quinze membres du Conseil, cette prolongation vise notamment à aider à l'organisation d'élections libres, ouvertes, justes et transparentes dans le pays. Le Conseil de sécurité onusien, qui a également renouvelé en même temps, et pour la même durée, l'autorisation qu'il a donnée aux forces françaises de l'opération Licorne qui soutiennent l'Onuci, s'est félicité des progrès dans la préparation de ce scrutin dont la publication de la liste électorale provisoire. Il a demandé instamment aux parties prenantes ivoiriennes d'agir en sorte que la liste électorale définitive soit publiée, d'annoncer officiellement la date du premier tour et de respecter intégralement leurs engagements. Pour sa part, le représentant spécial de l'ONU pour la Côte d'Ivoire, M.YJ Choi, a estimé que l'urgence du moment en Côte d'Ivoire est de préserver les acquis réalisés sur la voie du processus électoral, mettant en garde contre un affaiblissement de la dynamique engagée. S'exprimant au terme d'une rencontre avec le Premier ministre ivoirien, M.Guillaume Sorro, le chef de l'Onuci a invité toutes les parties ivoiriennes à plus de sérénité pour maintenir le calme insistant sur le respect du chronogramme électoral en prévision de la présidentielle. La présidentielle ivoirienne est destinée à faire sortir le pays de la grave crise politico-militaire née du coup d'Etat manqué, contre le président Gbagbo en septembre 2002, qui a divisé la Côte d'Ivoire en deux. Le plan de sortie de crise en Côte d'Ivoire est prévu dans l'accord de Ouagadougou (Burkina Faso), signé en mars 2007, entre le camp présidentiel et les anciens rebelles des Forces nouvelles de Guillaume Soro, actuellement Premier ministre du pays. Outre l'organisation de la présidentielle jugée cruciale pour ramener la paix et la stabilité dans ce pays de l'Afrique de l'Ouest, l'accord de Ouagadougou prévoit notamment un plan désarmement-démobilisation-réinsertion et la réunification administrative des deux zones (Sud et Nord).