L'appel à la grève lancée par le Snte n'a pas eu d'écho au niveau de la wilaya de Bouira. Par contre, celle déclenchée depuis lundi dernier par les adjoints d'éducation a connu un fort taux d'adhésion. La totalité des personnels de ce corps ont cessé le travail pendant quatre jours pour revendiquer leur droit à la promotion, au classement et à la prise en charge des autres doléances contenues dans la plate-forme de revendications. Hier, les enseignants de certains établissements ont cessé le travail pendant une demi-journée en signe de soutien à cette catégorie dont l'importance au sein des établissements n'est plus à prouver. Les adjoints d'éducation classés à la catégorie 8 dans le nouveau statut crient à l'injustice surtout qu'ils sont appelés au sein des établissements à effectuer des tâches qui ne sont pas de leur ressort. «Les responsables hiérarchiques n'hésitent pas à nous exploiter. En plus de l'organisation de l'entrée des élèves en classe ou de la surveillance dans la cour aux moments de repos, nous effectuons des travaux administratifs supplémentaires», nous dit un adjoint d'éducation d'un CEM de la ville. La multiplication des effectifs suite au nombre des reçus à l'examen de passage en 1ère année moyenne et le manque de personnel a considérablement influé sur le volume de travail. La direction l'éducation a récemment organisé un concours pour le recrutement de plus de 80 adjoints d'éducation afin de pallier cette situation. La décision du ministère d'exclure les adjoints non titulaires d'une licence du poste de surveillant général est perçue par les concernés comme de mépris. «Nous sommes en place depuis des années, nous cumulons une expérience non négligeable. Pourquoi exiger un diplôme pour un poste qui nécessite l'expérience plus qu'une quelconque connaissance théorique?», s'interrogent nos interlocuteurs. En attendant une réponse de la tutelle, les adjoints d'éducation disent déterminés à aller vers des débrayages cycliques jusqu'à l'aboutissement de leurs revendications.