«Seul le recensement effectué en 2007 peut constituer une référence de base pour le relogement», a averti le wali. «La wilaya d'Oran a un besoin immédiat de 13.000 logements supplémentaires pour pouvoir éradiquer définitivement l'habitat précaire», a affirmé Tahar Sekrane, wali d'Oran à l'occasion du forum tenu par le quotidien régional, Al Wasl. L'aveu du premier responsable d'Oran est plus que significatif, compte tenu de l'étendue et de la complexité du dossier du logement. Il n'est un secret pour personne, l'habitat précaire continue à souiller l'image de la deuxième ville du pays. En chiffres, les responsables en charge de la question ont répertorié 13.000 bidonvilles, près de 55.000 habitations individuelles classées en zone rouge et près de 2000 immeubles qui menacent ruine. La situation est plus que compliquée. Sur le plan de la prise en charge, il est clair que la forte demande et la baisse de l'offre continuent à constituer un véritable casse-tête chinois pour les pouvoirs locaux. Des mesures restrictives seront prises incessamment dans cette perspective. Avoir un toit décent est un droit mais pas de n'importe quelle manière, semble vouloir dire Tahar Sekrane, qui a laissé entendre que la politique de relogement sera rigoureuse. «Ça ne sert à rien de recourir aux tentes ni aux autres manigances pour bénéficier d'un logement. L'Etat et toutes les institutions étatiques ont pris les dispositions nécessaires», a-t-il averti, ajoutant que le règlement de la question bat son plein ces dernières années. De ce fait, aucun subterfuge ne sera toléré pour bénéficier d'un logement. Mieux encore, la collectivité d'Oran semble avoir mis à jour la feuille de route devant servir de garde- fou au recasement, au vu des déclarations de Tahar Sekrane qui a confirmé que la cartographie de relogement, comprenant les mesures de choix des familles à reloger, a été tracée et mise en application. «Seul le recensement effectué en 2007 peut constituer une référence de base sur laquelle repose toute la question de la prise en charge des familles à reloger», a-t-il averti. Aussi, a-t-il invité la population, en particulier les familles devant bénéficier de logements décents, à respecter les règles en vigueur. Ayant eu vent de cette injonction, les habitants des quartiers des Planteurs, Ras El Aïn, El Hamri, Derb, Sidi El Houari et autres quartiers populaires ne soumettent plus leurs habitations aux agents courtiers ni aux agences immobilières. «La commission d'enquête est à la recherche permanente de la moindre information, ceux qui louent leurs maisons risquent d'être rayés définitivement de la liste des bénéficiaires» a affirmé le wali d'Oran. Sur un autre registre, plus de 5000 familles ont été relogées. Deux autres opérations prévues en février et mars, concerneront 217 autres familles, a annoncé M.Tahar Sekrane.