Larbi Oudjedi est né le 24 mai 1982 dans l'Akfadou, dans la wilaya de Béjaïa. Il est étudiant en master professionnel de réalisation en cinéma, à l'université Paris VIII. Acteur, réalisateur, il joue le rôle principal dans le film La Malédiction, sorti en DVD, en France et en Algérie en 2008. Il est aussi réalisateur d'un reportage de 26 minutes ayant été primé par Berbère télévision. Il vient de publier son premier ouvrage intitulé Rupture et changement dans La Colline oubliée. Il s'agit d'une analyse critique qui remet les pendules à l'heure. L'éditeur précise qu'avec dextérité et la patience d'un orfèvre, Larbi Oudjedi décortique, en sept chapitres, la trame du film La Colline oubliée de Abderrahmane Bouguermouh. L'auteur apporte un éclairage nouveau sur cette oeuvre qu'il considère comme un hymne à la femme et à l'Algérie. «L'amour impossible, l'exil, la misère, le typhus, les départs en guerre sont autant de situations extrêmes qui mènent vers la prise de conscience par les habitants de Tasga de leur condition de colonisés: chaque partie a fini par se rendre compte qu'il faut changer le monde et que ses certitudes ne sont plus que chimères», résume l'éditeur. Dans sa préface, le journaliste Youcef Zirem souligne que Larbi Oudjedi prend le flambeau et continue cette extraordinaire volonté d'être toujours là malgré les handicaps et l'avancée inexorable du temps. «L'enfant des hauteurs majestueuses de l'Akfadou nous parle, ici, du changement et de la rupture dans La Colline oubliée. Le regard de Larbi Oudjedi est neuf, vivant et clairvoyant: c'est celui d'une génération qui s'apprête à nous offrir des créations artistiques qui continueront le combat des anciens. Comme les personnages de La Colline oubliée, Larbi Oudjedi fait partie de ces hommes pleins de volonté qui ne veulent pas que la fatalité prenne le dessus sur les espérances. Avec des mots précieux, il décortique, avec finesse et lucidité, une oeuvre cinématographique emblématique pour tout un peuple. D'une certaine façon, lui aussi est parti ailleurs, pour revenir encore plus fort vers les siens; cela est presque une constance dans la société kabyle qui ne cesse de s'enrichir, humainement et spirituellement.»