Rafik Zaïdi nous fait plonger, à travers ses photographies, dans le monde merveilleux des artistes algériens. Pénétrant dans le jardin intime des ses amis peintres et sculpteurs, Rafik Zaïdi, jeune photographe, nous dévoile l'intimité de ces artistes dans l'exposition qui a été inaugurée avant-hier à la galerie Mohamed-Racim et qui durera jusqu'au 20 février. En effet, aux simples portraits de ses amis artistes, il préférera photographier des poteries, des statuettes, des livres, des châssis, des tapis, et des toiles inachevées...enfin une multitude d'objets qui forment le monde qui les entoure. «Mon projet était de photographier les intérieurs des artistes», nous dira-t-il à propos de son exposition. D'enfilades et d'encoignures, est le fruit de quatre années de travail sur les intérieurs des amis artistes du photographe. Son but? Faire entrer par effraction les mordus de l'art dans l'univers secret de leurs peintres, sculpteurs, musiciens adulés. Ce monde dans lequel ils accouchent de grandes idées et de grandes oeuvres, et auquel, ils n'ont pas souvent l'occasion d'y pénétrer par d'autres moyens. Ces photographies réalisées par Rafik Zaïdi ne laissent pas l'oeil du visiteur insensible. «Au premier regard, on a l'impression que le décor est sobre, froid mais plein de nostalgie. On y voit des cuisines, des bureaux, des ateliers d'artistes et du coup on se met à imaginer et faire le parallèle avec l'endroit dans lequel nous vivons, notre intérieur à nous.», nous confiera, Faïza, une jeune étudiante à l'Ecole nationale des beaux-arts d'Alger. C'est d'ailleurs de cette même école que Rafik Zaïdi a été diplômé. Parlant de son travail, ce photographe nous dira également: «Au début, c'était un peu aléatoire, je rentrais dans la maison d'un ami peintre ou sculpteur et dès qu'il y avait quelque chose qui m'intéressait ou qui m'interpellait, je prenais des photos. En fait, je voulais montrer le quotidien, le vécu de nos artistes.» Et de préciser: «C'est ma première exposition individuelle, j'ai participé à plusieurs reprises à des expositions avec une ou deux photos...». Ces photographies qu'il nous donne à voir ne sont pas difficiles à lire, bien au contraire. D'ailleurs, elles donnent à chacun l'occasion d'avoir sa propre lecture des objets et des lieux qu'elles présentent. «Pour moi, ces objets, ces matériaux, ces endroits peuvent nous révéler des choses sur ces personnages, nous raconter leurs histoires», nous fera observer Mme, Benyahia, une enseignante de dessin dans un lycée à Alger. Notre jeune photographe a déjà travaillé comme reporter de presse entre 1990 et 1995. Il avait également été le directeur artistique de différents projets d'édition.