Cependant, la contestation n'est pas près de s'estomper, car le malaise dans le secteur ne se limite pas au seul volet financier. Le dialogue engagé entre le Cnapest et l'Unpef du côté des syndicats et le wali de Tizi Ouzou commence à porter ses fruits. Dans une déclaration rendue publique hier, les principaux syndicats de l'éducation évoquaient un accord conclu avec le premier responsable de la wilaya de Tizi Ouzou en vue de l'assainissement du volet financier, à l'origine des multiples grèves des enseignants. Selon les porte-parole des enseignants contestataires, le wali s'est engagé personnellement et solennellement à l'assainissement de tous les arriérés financiers. Pour réunir les conditions nécessaires, le même responsable compte engager les crédits nécessaires à cette opération d'ici le mois d'avril prochain. A rappeler également, que lors de la dernière grève du secteur, c'est le wali qui a réussi à désamorcer le confit en s'engageant à prendre en charge personnellement le dossier financier. Chose promise, chose due. Et les syndicats ne semblent pas nier le fait. Cependant, les mêmes porte-parole des enseignants affirmaient que la contestation n'est pas près de s'estomper, car le malaise dans le secteur ne se limite pas au seul volet financier. La contestation va se poursuivre dans les prochaines semaines. Pour ce faire, le conseil national du Cnapest se réunira samedi prochain pour décider des suites à donner au mouvement de protestation après examen des procès-verbaux émanant des conseils de wilaya de 43 wilayas. D'ores et déjà, le syndicat a fixé la date de reprise des actions au 25 du mois en cours. Notons également que même si le principal litige financier qui oppose les enseignants à leur tutelle a été pris en charge par le wali, la grogne couve encore face aux attitudes jugées malveillantes de la direction de l'éducation de la wilaya de Tizi Ouzou. Les enseignants évoquent, en effet, le manque de coordination entre les différents services au sein de cette administration, et la liste ne s'arrête pas là. Les mauvais traitements subis par les PES à ce niveau sont à l'origine de cette protestation qui ne fait que s'amplifier. Ainsi, et pour maintenir la contestation, les syndicats ont décidé de boycotter les corrections des examens ainsi que les conseils de classe qui sanctionnent chaque fin de trimestre. Des journées de protestation cycliques sont aussi programmées chaque semaine en vue de mettre la pression sur la tutelle. Hier, c'était la troisième journée de protestation après celles des deux semaines précédentes.