Le mouvement de protestation qui paralyse le secteur de la fonction publique depuis dimanche, à l'appel des syndicats autonomes, a été marqué hier à Tizi Ouzou par un rassemblement qui a eu lieu devant le siège de la direction de l'éducation. La coordination locale intersyndicale, composée du Satef, du Snapap et du Cnapest, a tenu à réitérer, à travers cette action, les principales revendications de l'ensemble des travailleurs de la fonction publique et son rejet de la nouvelle grille des salaires que le gouvernement a préparée « sans la consultation des syndicats autonomes qui sont les représentants légitimes des travailleurs », affirment-ils. Ceci au moment où le bureau régional de l'Unpef a rendu publique une déclaration dans laquelle il est revendiqué plus de transparence et de clarté dans la gestion des œuvres sociales de l'éducation. Tout en se demandant « où va l'argent des œuvres sociales ? » dont l'UGTA est impliquée dans la gestion, l'Unpef porte une accusation non moins grave en soulignant qu'« une somme colossale est détournée de sa vocation initiale et gérée d'une manière désastreuse et opaque ». L'Unpef a estimé aussi que le taux de suivi de la grève dans le secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou a atteint 80%. Par ailleurs, les centaines d'enseignants contractuels des différents paliers scolaires comptent organiser un rassemblement général le 22 du mois courant devant le siège de la direction de l'éducation. Les enseignants contractuels de Tizi Ouzou, dont la plupart ont des familles à charge, restent sans salaire depuis septembre 2005.