Les élèves et leurs parents ne savent toujours pas si les cours ont repris. A la troisième semaine du déclenchement de la grève, les organisations syndicales n'arrivent toujours pas à se mettre d'accord quant à la reprise des cours. Les syndicats de l'éducation nationale sont plus que jamais divisés et le mouvement de grève qu'ils ont mené jusque-là est compromis. Les uns appellent à la reprise des cours et les autres persistent dans le maintien du mot d'ordre de grève. Pour le Conseil des lycées d'Algérie (CLA), les lycées sont toujours mobilisés et un suivi partiel est constaté dans le primaire et le moyen. «Nous continuons la grève jusqu'à la satisfaction de nos revendication», a affirmé, hier, Idir Achour, porte-parole du CLA. Le Satef toujours en grève, dénonce, dans une déclaration, la «forfaiture» et le «marchandage» sur le dos des travailleurs du secteur de l'éducation. «Le ministère de l'Education nationale et un syndicat bien connu pour ses antécédents en la matière, sont en train d'exercer un grand forcing pour casser la grève sans acquis concrets pour les travailleurs», a souligné le Satef dans la même déclaration. Répliquant au ministère de l'Education nationale, le Satef précise «la base réclamait l'annonce chiffrée d'au moins certaines indemnités, du moins l'acception du calcul de la prime de rendement individuel sur le nouveau salaire avec le taux actuel de 40%». A l'heure où nous mettons sous presse, un débat houleux devant déterminer l'issue de la grève, se déroule entre les membres du conseil national du Cnapest. Le Snapest quant à lui avance carrément une autre version: «Plusieurs lycées ont repris le travail, notamment ceux de l'est, et de l'ouest du pays». Ce syndicat a décidé de geler le mouvement de grève jusqu'au 31 mars 2010. «Nous allons geler la grève jusqu'à ce que la tutelle mette en application les décisions prises lors de la dernière réunion avec le ministère de l'Education», a déclaré, hier Meziane Meriane, président du Snapest à L'Expression. De son côté, l'Union nationale des personnels de l'éducation et de la formation (l'Unpef) s'est positionnée pour la reprise des cours. Le ministère de l'Education nationale appelle à la reprise des cours et tente de calmer le jeu, tout en assurant que les doléances des enseignants seront satisfaites. Cette divergence est intervenue suite à la réunion tenue par le ministère de l'Education nationale avec les syndicats à savoir, le Snapest, l'Unpef, Snte, Cnapest. A l'issue de cette réunion, le ministre de l'Education nationale, Boubekeur Benbouzid, s'est engagé solennellement à satisfaire les revendications des enseignants. Depuis cette rencontre une confusion totale règne au sein de ce secteur. Devant cet état de fait, le département de Benbouzid vient de recevoir une gifle provenant des syndicats autonomes. Les parents d'élèves attendent toujours que les deux parties s'entendent sur la reprise des cours. En fait, seul un sérieux débat pourra mettre un terme à cette situation de grève récurrente dans le secteur de l'Education nationale. L'avenir des élèves est en jeu.