A la station de bus de Birkhadem, les choses se gâtent à vue d'oeil. Les transporteurs observent un arrêt de travail depuis trois jours et cela risque de perdurer si les autorités ne répondent pas favorablement à leurs doléances. La genèse de l'affaire remonte à la matinée de lundi dernier. Vers 9h30, des panneaux ont été dressés par l'APC au lieudit Diar Errahma, indiquant que la route qui mène de la station de bus de Birkhadem vers La Côte via Diar Errahma et Les Vergers est fermée à la circulation. Uniquement pour les bus. Chauffeurs comme passagers sont tombés des nues. Et pour cause. Non seulement ils n'ont pas été avisés au préalable, mais aucune explication n'a été avancée par un quelconque responsable. «La décision est venue d'en-haut», c'est là l'unique explication qui a été donnée. Les bus qui mènent de Birkhadem vers Kouba, Chevalley, Ben Aknoun, Bir Mourad Raïs et les Annassers sont sommés de faire le détour par le pont de Saoula. Cela les oblige à emprunter l'autoroute Blida-Alger et sortir enfin du côté du marché de Birkhadem pour pouvoir rejoindre leurs destinations respectives. «Ni le Syndicat des transporteurs des voyageurs ni les chauffeurs et les passagers n'ont été avisés de cette décision», assure M.Rachid Rogab, responsable des lignes. Selon lui, «la décision de fermer cette route a été prise unilatéralement et d'une manière arbitraire». Il a expliqué que le chemin proposé n'arrange personne et surtout pas le citoyen. Les passagers et les habitants des demeures situées au bord de la rue interdite à la circulation assurent que l'utilisation de la route depuis l'ouverture de la station de bus en 2001, n'a jamais causé de désagrément à qui que ce soit. Les habitants de Diar Errahma, les stagiaires du centre de formation des Vergers et les écoliers, empruntent régulièrement les bus. Ayant tenté d'en savoir plus auprès de l'APC, c'est un accueil des plus exécrables qui nous a été réservé. Une fois à l'intérieur du bureau du président de l'APC, le responsable est entré dans une colère noire. Pour qui vous prenez-vous? s'est-it emporté.