Quelque 25.000 PME sont créées annuellement alors que 3500 à 4000 disparaissent. Le programme d'appui aux PME et à la maîtrise des technologies de l'information et de la communication, appelé le «PME II», a été examiné lors d'une journée d'étude hier à Alger. Cet «Atelier de visibilité», qui a été sanctionné par une conférence de presse animée par le ministre de la Petite et moyenne entreprise et de l'Artisanat, Mustapha Benbada, a vu la présentation du programme d'appui qui a démarré en mai 2009. Les objectifs spécifiques inscrits dans le programme visent à consolider sous forme d'actions pilotes, les démarches de mise à niveau, d'appuyer le processus qualité/normalisation de certaines filières pilotes, ainsi que le développement du marché des services en créant ou en renforçant les centres techniques industriels et des associations professionnelles. Une assistance aux institutions bénéficiaires est également prévue tout comme les programmes impliqués dans la mise à niveau des PME. Dans son intervention, Amouri Brahiti, directeur de la PME au niveau du ministère, a indiqué que 450 entreprises ont bénéficié de programmes de mise à niveau et 63% d'entre elles sont «satisfaites de l'amélioration des coûts et de la qualité» de leur production. M.Brahiti a précisé que «le programme de mise à niveau vise 20.000 PME entre 2010 et 2014». Il a par ailleurs, indiqué que 265.990 sous-traitants sont nationaux dont 88% versés dans le Btph (Bâtiment, travaux publics et hydraulique), soulignant que «50 structures d'animation locales de mise à niveau sont opérationnelles». Le même responsable a aussi annoncé que «les 431.200 PME existantes, ont vu leur niveau de taux de croissance évoluer de 10%. Ce lot de PME a permis de créer 1,418 million d'emplois, ajoutant que 25.000 PME naissent chaque année alors que 3500 à 4000 disparaissent par an». Poursuivant sa présentation, il a indiqué que «22 protocoles d'accord ont été signés avec des filières d'activité importantes». Madame Agnès Guillaud, premier conseiller à la délégation de l'Union européenne (UE) en Algérie a, pour sa part, mis l'accent sur la coopération avantageuse de «l'UE qui a traduit son engagement par un appui financier de plus de 640 millions d'euros (environ 64 milliards de DA).» Elle a cité les exemples des programmes en appui à la PME, de la facilitation du commerce et du management de l'économie. Elle a également énuméré «la réforme du système judiciaire algérien, les transports, les ressources en eau, l'éducation, le développement rural et local ainsi que celui en appui à la mise en oeuvre de l'Accord d'association». Elle a indiqué d'autre part que «l'année 2010 verra le démarrage de nombreux programmes». Elle s'est par ailleurs, félicitée de «l'entame, avec conviction, par le gouvernement algérien du processus de développement et de mise à niveau» avant d'exprimer «le soutien de l'UE aux démarches prévues dans le Plan d'action du gouvernement algérien, qui visent la facilitation de l'accès au crédit, la mise à niveau des entreprises, l'innovation, le développement des capacités hors hydrocarbures ainsi que la création de 200.000 nouvelles PME dans les années à venir». Le programme mis en place conjointement par l'Algérie et l'Union européenne, est doté d'un budget total de 44 millions d'euros.