Dans un environnement des plus concurrentiels, les PME n'ont d'autres alternatives pour rester en activité que d'améliorer leur compétitivité et de promouvoir leur production. La première étape à franchir pour atteindre ce but réside dans une mise à niveau de leur outil de travail. Ce que d'ailleurs nombre de moyennes et petites entreprises ne peuvent faire sans l'aide de l'Etat ou sans le recours aux programmes d'appui. Des programmes dans lesquels l'Union européenne est directement impliquée, notamment à travers les programmes Meda I (terminé en 2007), Meda II (toujours en cours), le PMEI et, enfin, le PMEII qui a démarré en mai 2009. Ce dernier a fait l'objet, hier, d'un atelier de visibilité qui s'est tenu hier à l'hôtel El Djazaïr. Organisé conjointement par la délégation de l'UE en Algérie et les ministères de l'Industrie et de la Petite et Moyenne entreprise et de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, cet atelier a pour but d'imprégner les patrons des PME des avantages à tirer dudit programme, lequel repose essentiellement sur l'intégration des technologies de l'information et de la communication (TIC) dans l'activité des PME. A ce sujet, Mme Agnès Guillaud, premier conseiller de la délégation de l'UE en Algérie dira dans son intervention d'ouverture : «Le PME II s'inscrit en droite ligne avec le e-Algérie 2013 car il s'appuie sur deux niveaux d'action : une meilleure utilisation des TIC au sein des PME et un développement du secteur des TIC, notamment en ce qui concerne le renforcement des services aux PME.» Cette même responsable a aussi rappelé que «le PME II est le prolongement naturel de PME I et l'expérience acquise au cours de la mise en œuvre du premier projet nous a permis d'apporter des innovations importantes». Et, à ce titre, elle expliquera : «Le PME II, cofinancé par l'UE avec une contribution de 44 millions d'euros (environ 4 milliards de dinars), est caractérisé par une approche intégrée de la thématique de mise à niveau des entreprises et vise directement le domaine de la qualité, car l'expérience de PME I et ARIP a démontré la nécessité de renforcer ce domaine, non seulement au niveau des entreprises, mais aussi au niveau des institutions responsables de la qualité en Algérie». La conseillère a, enfin, annoncé que «l'année 2010 verra le démarrage de nombreux programmes, parmi lesquels ceux touchant notamment aux domaines de la diversification de l'économie dans les secteurs du tourisme et de l'agriculture, de l'enseignement supérieur, de la santé et de l'emploi». Pour sa part, M. Brahiti Ammouri, directeur général de la promotion de la PME auprès du ministère de ce même département a, en plus de souligner les grands axes du PME II, dressé un état des lieux de son secteur, notamment le volet de la mise à niveau des PME. Il fera savoir à ce sujet que «60% des actions de mise niveau ont été réalisés par des consultants nationaux». M. Brahiti a également précisé que «notre pays a réalisé des avancées considérables dans la promotion et le développement des PME». Et d'affirmer : «Aujourd'hui, la PME s'affirme de plus en plus dans la sphère économique réelle. En effet, celle-ci représente 99% du tissu des entreprises, 56% de la population active et 48% du PIB.» Toujours dans le cadre de cet état des lieux, le chargé de la promotion de la PME a révélé que le nombre ces entreprises, à fin 2009, s'élevait à 431 200 privées, soit 10% de taux de croissance, employant 1 418 000 personnes. Et de préciser au passage que «25 000 PME sont créées en moyenne par an, dont 3 500 à 4 000 PME qui cessent leurs activités». Z. A.