Les habitants de la localité d'Iryahen située sur les deux côtés de l'axe routier 24 menant vers Amizour à la sortie est de Béjaïa, sont sortis hier dans la rue pour manifester leur colère quant à la situation qui prévaut sur cet important axe routier. Ces habitants frondeurs, las d'interpeller verbalement les responsables ont procédé à la fermeture de la route exigeant la réalisation rapide de l'aménagement urbain. En effet, les protestataires déclarent ne plus supporter la dégradation de la situation. Nageant dans la boue en hiver, respirant à pleins poumons une poussière intense en été, les commerçants et les habitants situés sur les deux côtés de la voie n'en peuvent plus de ces désagréments continuels dus à l'absence d'un aménagement urbain digne de ce nom. L'exemple de l'hôtel Tabet est à ce titre assez illustratif. Cette structure hôtelière dispose d'une entrée principale difficile d'accès. L'absence de trottoirs à même de distinguer la voie de circulation automobile et la piétonnière rend la physionomie des lieux telle un chantier éternel. Il en est de même le long des 7 km sur lesquels s'étale l'agglomération d'Iryahen. Et ce n'est pas faute de réclamations, les résidents et les commerçants ont maintes fois interpellé les autorités concernées. Ces dernières n'ont pas jugé utile d'intervenir. Gageons, qu'à la faveur de l'action d'hier, ils vont certainement le faire. C'est devenu malheureusement une habitude à Béjaïa. On n'agit que lorsqu'il y a pression. Les habitants de la localité d'Iryahen l'ont compris. C'est pour cela qu'ils sont passés hier à l'action. Il aura fallu le déplacement des autorités locales pour que les citoyens frondeurs lèvent le blocus de la route en contrepartie de promesses d' intervention rapide pour la prise en charge des insuffisances relevées, dont l'aménagement urbains en général.