L'enquête diligentée devrait déterminer qui a signé le PV de délibérations, à la place du maire. Le soutien apporté par la population de la commune de Toudja à son maire a fini par payer. Le maire suspendu par le wali de Béjaïa va être réhabilité, avons-nous appris avant-hier soir par la voix d'un représentant du mouvement associatif, auteur de la mobilisation qui s'est traduite deux jours durant par une action de protestation de la population qui jugeait alors que «les enjeux sont ailleurs et loin de la personne du maire». La population de Toudja s'est solidarisée avec le maire de la commune, objet d'une suspension prononcée par le chef de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa, conformément au Code communal qui stipule qu'en cas de plainte contre un élu communal, le wali peut procéder à sa suspension. Sa réhabilitation ou sa révocation définitive dépendrait des conclusions du verdict du procès. Dans ce cas, la mesure de placement sous contrôle judiciaire a été levée. Le jugement définitif de cette affaire interviendra au courant des prochains jours. Ce qui permettra au wali de lever la suspension prononcée il y a quelques jours. Au deuxième jour de la protestation, une délégation conduite par le chef de daïra d'El Kseur s'est déplacée sur les lieux. Accueillie par la population, des négociations ont été alors engagées pour aboutir à un accord salutaire, qui, au delà de la levée du blocus du siège communal, aboutira vraisemblablement à la réhabilitation du maire suspendu de ses fonctions. Les discussions entre la délégation officielle conduite par le chef de daïra et les représentants de la population se sont soldées par un rapport qui a permis au wali de Béjaïa de revenir sur sa décision dès que la justice statuera dans un procès imminent. L'enquête menée autour de cette affaire de falsification d'une délibération de l'Assemblée populaire communale a fait ressortir une affaire d'imitation de signature dont la responsabilité incomberait au secrétaire général de la commune, en sa qualité de responsable direct des procès-verbaux de délibérations. C'est lui, en effet, qui rédige les délibérations et fait émarger les membres élus de l'Assemblée présents à chaque session. Il s'agit maintenant de savoir qui a signé la délibération à la place du maire. Un coup monté de toutes pièces, jugeait-on hier, et qui n'est pas loin d'être en rapport avec le conflit qui mine cette assemblée depuis son installation, au lendemain du dernier scrutin des locales. Les élus de la municipalité, qui disent avoir été écartés de la gestion communale, se sont manifestés à plusieurs reprises à travers des actions de protestation sans pour autant parvenir à faire fléchir le maire intransigeant.