Hier, près de 25 élus représentant l'opposition dans ces six communes ont battu le pavé. Alors que la commune de Sidi Aïch a retrouvé depuis avant-hier la stabilité, six autres collectivités locales sur les 52 que compte la wilaya de Béjaïa broient toujours du noir. Depuis hier, les commandes de l'Assemblée populaire communale de Toudja, dont le maire est suspendu depuis une semaine, sont confiées au chef de la daïra d'El Kseur. Avec l'issue heureuse qu'a connue la municipalité de Sidi Aïch, il ne reste désormais que six communes où la situation de blocage perdure. Hier, 20 à 25 élus représentant l'opposition dans ces six communes ont battu le pavé à Béjaïa. Brandissant des banderoles sur lesquelles on pouvait lire leurs exigences, les marcheurs ont sillonné les artères séparant le siège de la cour de Béjaïa et celui de la wilaya. Ces élus frondeurs continuent de réclamer l'application des mesures de destitution prononcées pour certaines communes depuis plus d'une année. Les élus de Tinedbar, Chemini, Souk Oufella, Melbou et Toudja interpellent une nouvelle fois les autorités de la wilaya, à leur tête le wali, pour respecter les mesures prises qui s'articulent autour du départ des maires destitués conformément aux textes du Code communal. En marge de cette manifestation, les élus de l'opposition de la commune de Toudja nous ont remis une déclaration dans laquelle ils dénoncent «les déclarations calomnieuses et mensongères de certains individus», allusion à une sortie médiatique récente d'un groupe de personnes, soutien au maire, qui a été relevé de ses fonction par la wilaya au motifs de poursuites judiciaires. Lesquelles poursuites sont l'oeuvre de ces mêmes élus de l'opposition qui affirmaient que leur démarche est motivée par «une falsification de documents administratifs et de faux et usage de faux», dont la responsabilité est imputée au maire. Partant, les six élus de cette commune représentant équitablement les trois tendances RCD, FFS et FLN, demandent aux deux élus du PT de désigner parmi eux et dans les plus brefs délais le nouveau président d'APC afin de dénouer la crise. La crise, qui secoue la commune de Toudja, ne tardera pas à connaître son dénouement. Tout dépend, en fait, de l'issue du procès contre le maire Idir Hassissi, déjà relevé de ses fonctions. Le soutien que lui ont témoigné certains habitants de la localité à travers la fermeture du siège communal, a tout juste permis la levée de la mesure de mise sous contrôle judiciaire. Et c'est loin d'être un dédouanement d'autant plus que les preuves que nous ont fournies ses adversaires sont tangibles par rapport à cette affaire de falsification d'une délibération et bien d'autres accusations portées à l'endroit du maire et dont l'administration de wilaya est en possession.