C'est l'unité 472 de Béni Hamad qui va participer aux manoeuvres qui seront exécutées sur plusieurs étapes. C'est hier qu'ont débuté les exercices de surveillance et de sécurité entre les forces maritimes, algériennes et françaises dans la ville de Toulon située au sud-est de la France. La veille, un responsable de la cellule de communication des Forces navales algériennes, le commandant Slimane Defaïri, a annoncé que c'est l'unité 472 de Béni Hamad qui va participer à ces exercices, qui entrent dans le cadre de la coopération bilatérale entres les forces militaires françaises et algériennes. Il précisera dans ce contexte, que ces manoeuvres seront exécutées sur plusieurs étapes, soulignant qu'entre le 2 et le 8 mars, il s'agira d'une étape d'initiation entre les deux parties pour créer un parfait embrassement entre les forces, en plus d'exercices d'atelier et des cours devant permettre d'assimiler l'exécution des exercices pratiques prévus. Cette perspective qui intervient au moment où les relations politiques entre les deux pays passent par une crise assez remarquable devrait prendre fin le 19 mars. Elle a été baptisée «Raïs Hamidou 10», l'un des derniers grands chefs de la Marine algérienne durant la présence ottomane. A souligner que ces exercices s'inscrivent dans le cadre de l'accord de coopération et d'amitié dans le domaine de la défense signé le 21 juin 2008 entre la France et l'Algérie. On entend par cette coopération la consolidation des opérations et de la coopération entre les forces navales algériennes et la marine nationale française. C'est le domaine de la surveillance et de la sécurité maritime en Méditerranée qui intéresse plus particulièrement les deux forces et dont l'objectif est de développer l'interopérabilité entre les unités. Le but recherché ne peut être atteint qu'avec l'échange des connaissances et des expériences des deux forces. On vise surtout, à travers ces manoeuvres, à renforcer les liens bilatéraux qui doivent permettre aux deux forces d'intervenir efficacement en cas de situations de crise comme la pollution, le sinistre en mer, mais surtout en cas de trafic illicite, tel que la drogue, sachant bien que les narcotrafiquants utilisent les voies maritimes pour acheminer leur marchandise. L'on apprend également que les exercices passeront de Toulon à Oran entre les 9 et 13 mars, alors que du 14 au 16 mars, les deux forces arriveront sur Alger où prendront fin ces manoeuvres avec la constitution d'un bilan global sur cet «événement». Dans cet exercice, la France a engagé la frégate de surveillance Germinal, un hélicoptère Lynx et un avion de patrouille maritime Atlantique 2. Alors que du côté algérien, l'on a mobilisé le bâtiment de débarquement Kalaat Béni Hamad, une corvette lance-missiles, deux vedettes garde-côtes, un navire de sauvetage et un navire Plastron en plus d'un avion de reconnaissance et de surveillance. Avant le lancement de cette opération, le commandant des Forces navales algériennes, le colonel Malek Nassib, avait effectué une visite d'inspection, notamment pour encourager les participants et les inciter à bien représenter l'Algérie.