Après les menaces, le ministère de l'Education passe à l'acte. A partir du 7 mars prochain, tout enseignant ne se présentant pas à son poste de travail risque un licenciement. Le département de Benbouzid a décidé de «la mise en oeuvre de la radiation des effectifs de la Fonction publique conformément à la réglementation en vigueur», a indiqué, hier, un communiqué du ministère. Cette mesure fait suite à la constatation de l'abandon de poste appliquée pour toute absence enregistrée. Pour suppléer les postes vacants, la tutelle a instruit les directeurs de l'éducation de wilaya de prospecter parmi les demandes d'emploi en leur possession. Aussi, des ponctions sur salaire seront appliquées si la grève persiste. Le Conseil national des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (Cnapest) et l'Union nationale des professionnels de l'éducation et de la formation (Unpef) ont trois jours pour convaincre les enseignants de reprendre le travail. Au delà, les sanctions tomberont. Les résolutions du ministère font suite au verdict prononcé par la Justice sur cette affaire. Le 1er mars dernier, la chambre administrative de la Cour d'Alger a ordonné l'arrêt immédiat de la grève. Cependant, l'Unpef et le Cnapest ont assuré qu'ils n'ont pas reçu de copies de cette décision. Pour sa part, le ministère a qualifié le mouvement contestataire des enseignants d'«attitudes regrettables». Entre les deux parties, le bras de fer continue.