Très attendu, le Chef de l'Etat devrait aborder les derniers événements ayant caractérisé la scène nationale. Comme chaque année, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, s'adressera demain aux femmes algériennes à l'occasion du 8 Mars. Le chef de l'Etat prononcera, ainsi, un discours à l'hôtel El Aurassi à l'occasion de la Journée internationale de la femme. Depuis son arrivée à la tête de l'Etat en 1999, M.Bouteflika insiste à chaque occasion sur la nécessité de promouvoir le rôle de la femme dans la vie active. Il a exprimé, maintes fois, son engagement pour la cause féminine. Très attendue, la rencontre de demain sera une autre opportunité pour le chef de l'Etat de rappeler les acquis de la femme algérienne et surtout de mettre l'accent sur la nécessité de consolider la position de la femme au sein de la société. Il n'a pas d'ailleurs, cessé de répéter que cette question constitue une de ses priorités. La Constitution algérienne, depuis son dernier amendement, accorde une importance particulière à la promotion du rôle de la femme dans le domaine politique ainsi que dans d'autres secteurs d'activité. L'article 31 bis de la Constitution indique clairement que l'Etat oeuvre à la promotion des droits politiques de la femme en augmentant ses chances d'accès à la représentation dans les assemblées élues. Cette démarche permettra, ainsi, aux femmes d'avoir les mêmes chances d'accès aux postes électifs. Sur le même sujet, le Président souligne que cela émane «de notre reconnaissance de la valeur de la femme» et dénote «notre souci extrême de lui accorder la place qui lui revient de droit et qui lui sied au sein de la société algérienne».La volonté du chef de l'Etat a été réitérée à l'occasion de la célébration du 8 Mars l'année dernière. Au Palais des nations, M.Bouteflika a promis qu'«il y aura plus de postes de femmes ambassadrices et walis». Un engagement qui se traduit notamment par la poursuite et le renforcement de sa politique déjà entamée de «nominations de femmes à des postes jusque-là réservés aux hommes, notamment ceux de wali, ambassadeur, recteur d'université, président de cour et membre de gouvernement». Le président a, en outre, instruit les membres du gouvernement pour qu'«à l'avenir, un pourcentage raisonnable de candidatures soit réservé à des candidatures féminines désirant postuler» pour des postes de directeur central et chef d'entreprise publique. La cause principale aujourd'hui du combat de la femme est celle liée au Code de la famille. Nombreuses sont celles qui, aujourd'hui, paient cher la facture de l'injustice familiale. Faut-il le dire, les droits des femmes ne sont pas totalement garantis. La révision du Code de la famille accordant plus de droits aux femmes reste le souhait, voire le rêve de la femme algérienne. C'est dans ce contexte que les Algériennes souhaitent, à cette occasion, voir le Président se pencher sur cette question. Rappelons que l'an dernier, à la même occasion, Abdelaziz Bouteflika avait promulgué un décret portant mesures de grâce en faveur des femmes détenues, condamnées définitivement. Ces mesures de grâce prévoyaient une remise de peine totale pour les détenues dont la peine restant à purger est égale ou inférieure à 12 mois et des remises de peine partielles pour les détenues dont la peine restant à purger est comprise entre 3 ans au moins et 20 ans.