Plusieurs usines ont été fermées à travers le pays pour non-respect des normes environnementales. Les entreprises industrielles ne prennent pas en considération les normes environnementales. Plusieurs entreprises ne procèdent pas à une étude des risques sur l'environnement. Intervenant lors d'une session parlementaire, M.Rahmani a affirmé que «les promoteurs de projets économiques devaient nécessairement procéder à une étude des risques sur l'environnement.» Toute en précisant que les efforts pour la réduction des déchets et la lutte contre les effets des changements climatiques se poursuivent, M.Rahmani a indiqué que «les entreprises industrielles doivent établir la liste des déchets qu'elles produisent». Selon le ministre de l'Aménagement du territoire, de l'Environnement et du Tourisme, Chérif Rahmani, plusieurs usines ont été fermées entre autres, à Skikda, Annaba, Alger et Oran pour non- respect des normes environnementales. La récupération et la rationalisation des ordures constituent, également, un élément important dans la feuille de route du département de Chérif Rahmani. Tout en évoquant les mesures adoptées pour leur réduction, M.Rahmani a mis en exergue la loi relative à la gestion des déchets. Pour ce faire, il a affirmé qu'il est actuellement procédé à un inventaire des déchets à l'échelle nationale. A ce propos, il a indiqué que «le stock de déchets toxiques est estimé à deux millions de tonnes et la production annuelle de ces derniers est évaluée à 325.000 tonnes». M.Rahmani a rappelé, par ailleurs, les différents types de déchets industriels provenant, notamment des mines et des hydrocarbures. Il a souligné que 54% de ces déchets toxiques se concentraient à l'est du pays notamment à Skikda et Annaba, 30% à l'ouest et 27% au nord. M.Rahmani a également, présenté le Plan national de traitement des déchets qui a permis la collecte de ces derniers et leur destruction tels que les insecticides et les produits pharmaceutiques. Par ailleurs, des experts en environnement ont souligné récemment qu'«il n'y aura pas de projet d'incinération de déchets en Algérie». Pour cause, l'incinérateur rejette des dioxines qui ont des effets nocifs sur la santé et l'environnement et qui peuvent causer des maladies comme le cancer, les allergies, des infections dermatologiques, créer des troubles dans l'appareil de reproduction et des perturbations du système nerveux. Aussi, la solution qui semble la mieux adaptée repose sur les centres d'enfouissement techniques (CET). Ce choix s'explique, notamment, par l'aspect écologique que revêt le CET. Pour rappel, et selon les chiffres officiels, environ 8 millions de tonnes de déchets ménagers sont produites annuellement dont seulement 20% sont récupérés. Quant aux déchets dangereux, ils se situent à environ 325.000 tonnes/an en Algérie. Le département ministériel de l'environnement a, par ailleurs, formé 1800 délégués au niveau des usines réparties à l'échelle nationale pour contribuer à l'amélioration de la gestion écologique de ces entreprises.