Le ministère de l'Aménagement du territoire et de l'Environnement a procédé, hier, à la signature de contrats de performance environnementale avec le Groupe industriel du papier et la cellulose (Gipec), l'entreprise nationale des piles et accumulateurs ( Enpec) et le complexe fils à coudre (Medifel) de Sétif. Ce contrat a pour objectif de mettre en exergue l'engagement des responsables de ces entreprises à mettre en oeuvre un programme de dépollution. Ce programme dont la mise en oeuvre s'étalera sur trois années permettra le respect de la réglementation environnementale actuellement en vigueur. Il a également pour ambition «de préparer le secteur à adopter des méthodes de management environnemental internationalement reconnues», dira M.Chérif Rahmani, le ministre de tutelle, qui ajoute que depuis l'intégration de la fiscalité environnementale, son département a signé des contrats avec plus de 208 entreprises industrielles portant sur leur engagement en matière de protection de l'environnement ( réduction et traitement de la pollution générée par leurs activités, économie d'eau, économie d'énergie...) Parmi les sociétés concernées, on citera (Saïdal, Sider et Sonatrach). A l'occasion de cette rencontre, les représentants des groupes suscités ont exposé leurs actions en matière d'industrie environnementale. Le groupe Gipec à titre d'exemple a procédé à la mise en place d'une cellule environnementale au sein de chaque usine chargée de la gestion environnementale. En matière de récupération de papier, l'on a procédé à la confection d'un prototype de sachet-papier biodégradable et à sa mise sur le marché de Blida sélectionnée comme ville-pilote. Le coût total des opérations menées dans le cadre de la protection de l'environnement s'élève, selon la même source, à 934 millions de dinars. Parmi les actions de l'Entreprise nationale des produits d'électrochimie ( Enepc), l'on citera la mise en place d'une station de traitement des eaux usées industrielles, la récupération des batteries usées de l'Enpec Alger ( plus gros producteur de déchets ) vers son unité de récupération pour valorisation et recyclage. Quant au complexe fil à coudre (Medifil) de Sétif, il s'est engagé à mettre en oeuvre la mise en place de la norme ISO 14.000, relative à la protection de l'environnement. Notons enfin que la fiscalité environnementale, intégrée dans la loi de finances 2002, constitue une première en Algérie qui, à travers ses dispositifs, tient à se conformer avec la règle pollueur-payeur.