Le ministre de la Justice, garde des Sceaux M.Tayeb Belaïz, a affirmé jeudi à Alger que l'auteur du meurtre, le 25 février dernier, du directeur général de la Sûreté nationale le défunt Ali Tounsi, est «poursuivi pour homicide volontaire avec préméditation» et qu'il a été placé «sous mandat de dépôt». Dans une déclaration en marge de la séance consacrée aux questions orales au Conseil de la nation, le ministre a précisé que «l'affaire est entre les mains de la justice» et que «l'enquête judiciaire a été ouverte». Après avoir précisé que l'auteur du crime «est actuellement en détention préventive», le ministre a ajouté que l'affaire était désormais du ressort du juge d'instruction qui «désignera sans doute un expert». «La décision appartient au magistrat instructeur. Mais, il est sûr qu'un expert psychiatrique sera désigné pour Oultache et aura à établir un rapport», a souligné le garde des Sceaux. La désignation d'un psychiatre est une procédure normale devant prouver que l'auteur du crime était pris par une «crise de démence» au moment du drame. Si une telle éventualité se confirmait, le présumé assassin pourrait bénéficier de circonstances atténuantes lors du jugement. Dans le cas contraire, il sera tenu entièrement responsable de son forfait. Ali Tounsi a été assassiné le 25 février par M.Oultache qui a ensuite retourné son arme contre lui lors d'une réunion au siège de la direction générale de la Sûreté nationale à Alger, avait annoncé le ministère de l'Intérieur peu après le meurtre. Selon le ministère, la mort de Tounsi «est survenue lors d'une séance de travail durant laquelle un cadre de la police, apparemment pris d'une crise de démence, a ouvert le feu sur le chef de la police avec son arme de service». M.Zerhouni a précisé le 2 mars que l'assassinat du chef de la police était un «crime sans témoins».