Les chefs-d'oeuvre en marbre et en opale ornent l'exposition de Boutrif Nacer. Depuis le 20 août et ce, jusqu'à aujourd‘hui, la ville de Tipasa a abrité la Semaine de l'artisanat. Celle-ci est organisée conjointement par la Chambre des métiers de Blida et la Direction du tourisme de Tipasa. Sise place de la Mosquée, au centre-ville, une quinzaine de stands de couleurs variées dénotent la multiplicité, la diversité des activités artisanales. Les participants sont nombreux et représentent la wilaya hôte et diverses autres. Ceux de Tipasa présentent leur activité principale : la céramique décorée: vases, statuettes aux différents motifs chenouis dont Khalti Aïcha O. est la fidèle exposante de produits en terre cuite tels les kanouns, vases, tadjines... Des confins de l'Algérie, du Sud comme du nord, plusieurs exposants montrent leur savoir-faire, leur dextérité artistique et leur ingéniosité toute personnelle. Ainsi, ceux de la capitale, répartis dans 4 stands différents, exposent des produits de toute beauté et de la décoration sur marbre meulé, poncé et lustré; de la maroquinerie, de la céramique avec motifs universels et enfin de la décoration florale... La Kabylie est représentée par les villes phares (Tizi Ouzou, Béjaïa et Bouira) avec des bijoux berbères en argent: pendentifs, chaînes, porte-clés...(ornements ancestraux évoquant l'histoire de ces joyaux (identité et rang social). Boumerdès était représentée par les décorateurs sur bois. Le Sud avec Biskra, Boussaâda, Laghouat et Adrar faisait étalage de leur maîtrise de l'élément naturel. Ainsi des tableaux de sable, roses des sables, décoration sur sable, bouteilles ensablées, ornement de selles traditionnelles des célèbres cavaliers naïlis. La broderie sur tissu, métis, avec une représentation féminine de Khemis-Miliana ville reprenant cette ancienne activité de broderie sur tissu qui est l'apanage des femmes d'intérieur. De Aïn Témouchent nous arrive une artiste travaillant les perles pour collier et pour broderie sur tissu pour robe de mariée... L'espace est réduit, mais combien riche d'art, d'ingéniosité et d'amour du beau. Ainsi, le génie d'un homme ressurgit du fin fond de son village natal, Hadjret-Ennous, pour exprimer son bien-être à sculpter la nature sur marbre avec des idées «farfelues», géniales, mystiques dépassant l'entendement philosophique des choses et de la vie. Boutrif Nacer, du haut de sa notoriété nationale et internationale, se voit contrarié par cette iniquité d'appréciation de ce qui est valeur à ses yeux, et incompréhension des autres. Des chefs-d'oeuvre en marbre et en opale ornent son exposition. Ceci sur le plan structurel. Sur l'organisationnel, cette année, on a changé d'endroit et de pratiques, mais, d'après certains exposants, il y a un vent de contestation qui a fait dire à certains qu'il y a eu une discrimination entre les riverains (de Tipasa) et les autres au niveau du paiement du droit d'installation: 1500 DA pour ceux de Tipasa et 3000 pour les autres, en contrepartie le reçu délivré, comporte l'en-tête de «la Chambre des métiers de Blida, Tipasa», mais est sans cachet officiel, seulement une signature anonyme. L'hébergement des participants est contestable du fait qu'ils ont été logés dans des salles de classe d'un CEM de la ville. Pour toute commodité des matelas. La restauration qui d'habitude était comprise dans la prise en charge ne l'est plus cette année et ce sans prévenir personne. Alors pourquoi faire payer plus celui qui devra dépenser plus en restauration (n'étant pas chez lui). Mais le hic, c'est l'absence de sécurité, du fait que des vols ont été commis au niveau des stands (déclarés) où des objets d'art et de l'argent (1000 DA en espèces) ont été subtilisés et ce, par deux fois. Il est à signaler que les exposants n'ont pas le droit de dormir dans les stands. A cet effet, dans toute organisation, on peut toujours déplorer un manque, un ratage sur un produit ou un autre. Mais il est regrettable, voire déplorable, d'imputer cela au manque de sérieux ou de professionnalisme.