«J'ai aimé la lettre A. C'est l'art, l'amour et l'amitié», nous confiera l'artiste à propos de sa vie. L'Expression: Un mot sur cet hommage qui vous a été rendu à travers l'image. Kamal Hamadi: Je suis très content et je remercie tout le monde, ceux qui ont collaboré et ceux qui ont pensé à moi. Un mot sur le travail effectué dans ce documentaire. Eh bien, comme vous l'avez vu, cela a été fait par de grands messieurs, Belmohamed, et Abderrezak. Ce sont des amis, des gens corrects qui ont essayé de faire du bon travail et je pense que cela a été le cas. Comment êtes-vous parvenu à écrire pour les artistes kabyles et autres. N'est-ce pas difficile de jongler d'un style à un autre? Oui, mais je suis algérien. L'Algérie c'est mon pays. On parle l'arabe, le français, le kabyle et on se respecte. Je suis très content. L'unité algérienne me fait plaisir. On a dit de vous que vous êtes quelqu'un de très ouvert et de généreux, nous l'avons pu le constater à travers ces images où vous travaillez avec des jeunes. Je continue ce que j'ai fait hier tout simplement. Je leur souhaite bonne chance. Il faut qu'ils travaillent. Je ne prodigue pas de formation mais si je peux donner un coup de pouce, je le donne. Vous le faites comment? Eh bien! en écrivant, en leur donnant des idées, parce que moi je suis d'hier et eux, c'est la génération d'artistes de demain. Alors que pensez-vous de cette nouvelle génération d'artistes? Il y a des bons et des moins bons. Comme partout. C'est en se forgeant qu'on devient forgeron. Vous avez eu un parcours formidable. On peut dire que vous avez eu beaucoup de chance. Oui, j'ai eu la chance de rencontrer et de côtoyer tous ces monuments, à l'exemple d'El Anka, Nora, Aït Menguellet, Akli Yahiatène, Ahmed Wahbi. Ce sont des gens dont je rêvais et que j'ai rencontrés et avec qui j'ai collaboré. J'en suis flatté. Si vous aviez à qualifier votre carrière avec de la distance... Eh bien! moi, j'ai aimé la lettre A., c'est l'art, l'amour et l'amitié. Et vive l'Algérie! J'aime aimer, mon père, ma mère, mon pays, les gens avec qui je travaille... Je ne suis pas agressif, pas ou combattant. Je ne me suis jamais bagarré. J'aime aimer et j'aime la vie. Je souhaite que les gens s'aiment entre eux et vivent la belle vie. Il n'y a pas que la musique, tout ce qui est beau est beau. Vous avez composé pour Khaled et Mami, c'est étonnant. Oui, la musique algérienne est riche. C'est mon pays. J'ai composée dans le style chaoui, le style saharien. Je suis algérien et la richesse de l'Algérie m'appartient. Je suis venu vers la musique car je l'aimais. Je l'ai apprise en allant voir des professeurs et en écoutant des maîtres. Avec Djamoussi, j'ai appris les modes orientaux, avec El Anka, j'ai appris les modes chaâbi, avec Skandrani, les modes andalous, aussi avec Missoum, Slimane Azem. J'ai commencé très jeune. Cela fait presque 60 ans. Il n y a pas eu que la musique dans ma vie. J'ai beaucoup aimé le théâtre. Vous voyez! Mahieddine Bachtarzi et autres, avant, ont fait de la chanson, du théâtre et des opérettes et j'ai toujours admiré ces gens-là. Enfin, un mot sur votre présence ici, au Festival du film amazigh. C'est une bonne chose, qui n'a pas été faite hier, mais aujourd'hui, je lui souhaite une longue vie. La culture amazighe c'est l'Algérie, le Maghreb, c'est pour cela que je suis là.