Didier Deschamps a du pain sur la planche après une telle soirée. Jeudi soir, l'Olympique de Marseille a dit adieu à la Ligue Europa. Les Phocéens ont logiquement cédé face au Benfica Lisbonne (1-2) en 8es de finale retour et préparé de la pire des manières leur choc face à Lyon, dimanche en Ligue 1. Trois jours pour récupérer. Pour oublier ou panser les plaies. Pas sûr que cela suffise. Jeudi soir, l'Olympique de Marseille a peut-être perdu plus qu'un match de football, face au Benfica Lisbonne (1-2) en 8es de finale retour de la Ligue Europa. Passé à travers contre une équipe que Didier Deschamps voit bien aller au bout, l'OM s'est surtout mis dans de bien mauvaises dispositions avant de croiser le fer avec Lyon, demain lors du choc de la 29e journée de Ligue 1. Ceci d'autant plus que les Marseillais ont perdu trois hommes sur le champ de bataille, et pas des moindres puisque l'indispensable Benoit Cheyrou fait partie de la cohorte des blessés, également composée de Fabrice Abriel et de Bakary Koné. «On ne les verra pas dimanche (face à l'Olympique Lyonnais) et il y a peu de chances qu'on les voit samedi prochain (en finale de la Coupe de la Ligue)», a révélé Didier Deschamps après la rencontre. Jeudi, tout est allé de travers. L'OM est passé à côté de son match, Ben Arfa a pété les plombs et si Mandanda n'avait pas été là, l'affaire aurait sans doute été pliée bien avant la 90e minute de jeu, moment choisi par Alan Kardec pour asséner le coup de poignard fatal. «On a fait une bonne première mi-temps, en seconde ça a été beaucoup plus difficile pour nous, on était contre le vent, on a eu du mal à tenir le ballon et puis j'ai été obligé de changer des joueurs sur des blessures à chaque fois», a regretté Deschamps. Avec un peu plus de réussite et sans être meilleurs, les Marseillais auraient pu passer. Mais quand ça ne veut pas «On mène 1-0, Benoît Cheyrou est blessé, il me fait signe mais c'est lui qui est sur le ballon, il ne peut pas accélérer et il amène la frappe du joueur de Benfica...», décrit Didier Deschamps. Avant de défier l'OL, il y avait mieux comme préparation, personne ne dira le contraire. En plus de la fatigue physique, les Olympiens ont accumulé de la lassitude morale. «La meilleure façon de préparer Lyon c'était de gagner, même si ça ne nous assurait pas d'une victoire, a analysé Deschamps.Mais bon le calendrier est fait comme ça, je ne vais pas trouver d'excuses. On va faire en sorte que le groupe récupère au mieux et joue à nouveau un gros match dimanche soir. La déception est forte, mais on avait trois objectifs cette saison, il en reste deux, le Championnat et la Coupe de la Ligue. On s'est battu pendant sept mois, dans les deux derniers on va jouer tout. On est dans le virage avant la ligne droite, on essaie de faire le maximum mais sur le plan physique, la cadence est très difficile.» Un premier aveu de faiblesse?