Le prix du poulet, cédé aujourd'hui à 170 DA le kg, connaît depuis une semaine une chute jamais enregistrée auparavant dans la wilaya d'El Tarf, a-t-on constaté. Les professionnels de cette filière expliquent cette baisse par le fait que l'offre dépasse de loin la demande durant cette période qui met les aviculteurs dans une situation d'impuissance face à cette décrue qui n'a pas manqué, en revanche, de soulager quelque peu les ménages. Un aviculteur de la place explique que «les poussins de poulet de chair préparés sont arrivés à maturité», d'où, dit-il, «l'impérieuse nécessité de les céder au plus vite, même à bas prix, afin d'éviter d'autres pertes qui seront encore plus difficiles à surmonter». Au-delà d'une période variant entre 45 et 60 jours d'élevage, le poulet revient cher et sa vente aux abattoirs s'impose pour éviter des dépenses supplémentaires liées à l'entretien des volailles du point de vue alimentaire et sanitaire, souligne ce même professionnel. Résultat des courses: certaines ménagères n'hésitent pas à s'offrir, parfois, deux poulets par jour pour préparer leurs repas, tandis que d'autres se paient plusieurs poulets à la fois pour les découper et les placer au congélateur en vue de les consommer dans les moments de «disette». La chute du prix du poulet de chair n'a évidemment pas manqué de se répercuter, au grand bonheur des amateurs de bonne chère, sur celui du poulet rôti à la broche, proposé actuellement à 400 DA et, également, sur le coût de la viande rouge qui semble suivre la même pente. A El Tarf, le kilo d'agneau, cédé il y a quelques jours à 750 DA, oscille actuellement entre 500 et 550 DA et il en est de même pour la viande bovine qui est vendue à 500 DA au lieu de 800 DA auparavant. Même les sardines sont de la fête puisqu'on peut en acheter à 150 DA le kilo au lieu de 350 DA, il y a quelques semaines.