Le douar Sidi Slimane, relevant de la daïra de Aïn Bessem, vit, selon un recours signé par 53 habitants et adressé au wali, une situation désastreuse. Le bourg est isolé du chef-lieu de commune et la route qui relie la contrée est dans un état de dégradation avancée. Hiver comme été, le chemin communal qui relie Ouled Slimane au village de Ouled Youcef reste impraticable. L'existence d'une ligne électrique n'est pas bénéfique aux habitants qui continuent à utiliser les chandelles et les lampes à gaz comme au bon vieux temps. Le bourg dispose, certes, d'une école primaire, baptisée au nom du chahid Saâd Bouafia, mais les enfants qui y sont scolarisés souffrent en hiver du froid et des infiltrations d'eau. Le groupe scolaire, qui relève de la commune sur les plans de l'entretien et des réfections, est dans un état de délabrement total. Le chômage et l'oisiveté sont deux contraintes majeures qui touchent directement la jeunesse. Dans le cadre des facilités et aides accordées aux agriculteurs, les habitants s'inquiètent du silence des autorités qui ne répondent pas à leurs doléances. «Nous avons déposé des dossiers au niveau des services de la commune mais aucune suite n'a été donnée à nos projets», nous affirmera un citoyen. L'eau reste aussi un tracas permanent. N'était-ce les puits individuels et les forages, la majorité des habitants mourrait de soif. Le douar est situé sur des terres fertiles en dehors du périmètre irrigué des Arhibs. «L'existence du barrage Oued Lakhal, la possibilité d'acheminer l'eau jusqu'à notre douar sont deux facteurs favorables si la volonté des responsables n'avait pas fait défaut.» En attendant une visite du wali, que les habitants réclament, 53 familles continueront à espérer en des lendemains meilleurs et dépendront de la bonne volonté des élus locaux.