L'ancien maire de Tizi Ouzou, Ahmed T., impliqué dans l'affaire de l'agence foncière de Tizi Ouzou, a été condamné par contumace à la perpétuité. Les deux directeurs de l'agence foncière de Tizi Ouzou, à savoir A. Mohamed et B. Hocine, ont été respectivement condamnés à 10 et 8 ans de réclusion criminelle. Le comptable de l'agence foncière, S. Amar, a écopé de six ans de réclusion criminelle, tout comme l'agent H. Mehdi. L'épouse du comptable a écopé d'une année de prison avec sursis. Les trente-cinq autres accusés, dont le notaire G. Rachid, ont été acquittés. Après un procès marathonien, ayant duré quatre jours, l'affaire de l'agence foncière connaît ainsi son épilogue. Pour rappel, il s'agit d'une affaire de détournement de deniers publics, de falsifications de documents officiels et de corruption. C'est en 2002 que le wali de Tizi Ouzou avait eu vent des malversations qui se tissaient au sein de l'agence foncière en complicité avec le maire de la municipalité. Le premier magistrat de la wilaya avait alors saisi les services de la sûreté de wilaya pour une enquête. Des investigations ont permis de mettre la main sur les principaux accusés dans ce dossier, à savoir les deux directeurs de l'agence foncière ainsi que le président de l'APC de l'époque. Des proches et des parents ont bénéficié d'attributions de lots de terrain par les responsables concernés. Lors du procès, tous les accusés ont tenté de dégager la responsabilité de ce qui s'était passé, en affirmant avoir agi dans la légalité totale. Mais, dans l'arrêt de renvoi, les faits rapportés reflètent tout à fait le contraire. Dans ce document lu, le premier jour du procès et dont une copie a été remise aux journalistes, il est clairement établi que des malversations ont émaillé la majorité des attributions de lots de terrain durant la période où les deux directeurs précités étaient à la tête de l'agence foncière de Tizi Ouzou.