La France «sera présente», d'un point de vue militaire, «là où les Etats africains le souhaiteront», a déclaré le ministre français de l'Intérieur Brice Hortefeux, après que le Sénégal a repris symboliquement sa souveraineté sur les bases militaires françaises de Dakar. «En ce qui concerne la présence militaire, la France sera présente là où les Etats africains le souhaiteront», a assuré M.Hortefeux à la télévision publique sénégalaise après un entretien avec le président Abdoulaye Wade à la suite des festivités marquant le 50e anniversaire de l'indépendance du Sénégal. «Le Sénégal a affirmé sa souveraineté sur les bases, conformément aux différentes positions exprimées par le président de la République, Nicolas Sarkozy, que ce soit dans son discours du Cap en 2008, puis récemment au mois de février 2010», a-t-il poursuivi. «La France a engagé une politique de coopération militaire avec les Etats de la sous-région et avec la République du Sénégal, à qui nous avons demandé des facilités», a-t-il précisé. «Le président Wade, à l'occasion de cet entretien, a confirmé son accord pour que des discussions s'engagent. Cela signifie naturellement que les Français et les civils, comme d'ailleurs l'ensemble des Européens, seront les bienvenus au Sénégal», a encore dit le ministre français. Le Sénégal a symboliquement «repris» dimanche, cinquante ans jour pour jour après son indépendance, sa souveraineté sur les bases militaires françaises installées à Dakar, qui accueillent quelque 1200 hommes, mais les négociations se poursuivent avec l'ex-puissance coloniale. Cette décision «historique» mais sans grand effet concret à court terme, a été annoncée samedi soir dans un discours à la Nation par le président Wade. Dakar constitue une des trois installations permanentes de l'armée française en Afrique, avec Libreville et Djibouti.