A l'initiative de la municipalité de Béjaïa, des centaines de jeunes garçons et filles étaient au rendez-vous avec la nature. Le cap Carbon, les Aiguades, les Oliviers et Gouraya ont subi, à l'occasion, une véritable toilette. Ils s'appellent Karim, Salim, Houria, Assia et Sonia. Ils résident tous à Béjaïa. Ils sont tous volontaires. Parce qu'ils aiment la nature, ils ont répondu favorablement à l'initiative de leur commune. Une commune qui se bat contre la pollution et tente de protéger l'environnement. La saison estivale oblige, Béjaïa fait sa toilette. Elle se débarrasse de ses saletés. Ces milliers de bouteilles, de cartons et autres détritus que les citoyens insoucieux ont abandonné sans même avoir le geste de les mettre dans les poubelles destinées à cet effet. Salima, 13 ans était, hier, heureuse. «Je participe à ce rendez-vous pour réhabiliter l'image de ces lieux féeriques», nous dit-elle entre deux gestes que l'on aimerait voir se répéter autant de fois que possible face à l'ampleur des dégâts. Près d'elle, Ghilas, lui, regrette toute la négligence dont font preuve les gens. «Je ne comprends pas comment un être humain puisse faire preuve d'autant de laisser-aller», indique-t-il. Comme lui, ces centaines de jeunes sont animés d'une seule motivation, celle de réhabiliter ces espaces que tout le monde admire mais ne protège pas. Un drame que nos bambins saisissent et leur présence n'a de sens que celui de réveiller les consciences, de sensibiliser et infirmer que «seuls les actes de civisme peuvent réduire un tant soit peu cette catastrophe», pour reprendre les termes du vice-président de l'APC de Béjaïa, M.Allaoua Mouhoubi qui explique encore l'initiative communale que «le choix des enfants répond aux besoins de travailler sur le long terme». En un mot, la formation des futures générations qui auront à fréquenter ces sites naturels et devoir les protéger. «L'adolescent est un bon vecteur de transmission de l'information au sein de la cellule familiale», renchérit M.Hamid Merouani, un autre vice-président de l'APC, chargé des questions sociales, soutenant tout «le caractère pédagogique et festif de cette journée». Les animateurs de l'association Echo de l'université de Béjaïa se sont chargés des causeries sur la question de l'environnement, avec des enfants qui se montraient assez intéressés par la question. Tout en s'activant au ramassage des déchets, ils écoutent, posent des questions et commentent la situation. Par petits groupes, les enfants de Béjaïa se sont démultipliés pour donner un autre visage aux sites touristiques de la commune. Une manière de se préparer pour recevoir les invités estivants qui ne manqueront pas, comme chaque année, d'affluer à Béjaïa. Il est midi, c'est l'heure du déjeuner. Le geste simple se répète pour donner toute la signification de l'initiative du jour. Chaque enfant se débarrasse de ces déchets dans un geste automatique comme pour donner l'exemple à tous ceux qui fréquentent ces lieux. «C'est comme cela que les choses devraient se passer», commente le maire de Béjaïa, M.Tahar Hanache.Vers 15 heures, filles et garçons se sont retrouvés au théâtre de Verdure de la commune pour assister à un spectacle de marionnettes, toujours en relation avec la thématique de l'environnement. La mascotte de la journée de l'environnement a été dévoilée pour la circonstance. Toutes les filles et tous les garçons présents ont eu droit aux prospectus. Ainsi s'est achevé cet événement qui constitue le premier jalon du programme relatif à la saison estivale de la ville de Béjaïa.Une initiative fort louable qui en appelle d'autres car la situation l'exige. Il y va de l'avenir de la région, de ses espaces naturels dont le rôle n'est plus à démontrer sur le plus de la beauté de la ville et ses environs.