Quatre individus sont actuellement en détention préventive tandis que les dix autres sont placés sous contrôle judiciaire. 14 individus impliqués dans un trafic de cartes grises sont présentement sous la coupe de la justice de Béjaïa. L'enquête ouverte après la saisine du parquet par le wali de Béjaïa a révélé l'importance de ce réseau et son activité qui dépasse les frontières du pays. Quatre individus, M.Mohamed, S.Kamel, CH, Kamel et A. Fouri sont actuellement en détention préventive tandis que les 10 autres sont placés sous contrôle judiciaire, c'est ce qu'a indiqué hier une source crédible très au fait du dossier. A l'issue de sa délibération autour de cette affaire, la chambre d'accusation près la cour de Béjaïa a décidé de porter plainte au niveau de la cour pénale contre ces 14 individus pour constitution de bande spécialisée dans le trafic de documents administratifs, d'imitation de cachets humides d'institutions et de détournement de marchandises. L'affaire remonte à quelques mois, lorsque le wali de Béjaïa saisit officiellement le parquet pour l'ouverture d'une enquête sur des demandes suspectes déposées au niveau du service d'immatriculations de la wilaya pour l'obtention de cartes crises. Il s'agit de quatre dossiers déposés par M.Mohamed, S.Kamel, CH, Kamel et A Fouri. Ces quatre derniers ont été, après enquête, convoqués puis placés en détention préventive. Les 10 autres personnes ont été mises sous contrôle judiciaire. Elles sont étroitement liées à cette affaire de trafic. L'enquête menée fait également ressortir l'implication de personnes «bien placées» et que l'activité de ce réseau dépasse même les frontières du pays. Ce qui suppose des relations avec d'autres éléments étrangers. Lors de son interrogatoire, le représentant des Douanes, H.M, a précisé que les faits remontent au jour où il a découvert de fausses attestations de ventes aux enchères constituant les dossiers déposés pour immatriculation de voitures. Au cours de l'enquête, il s'est avéré que certains véhicules seraient entrés au pays dans le cadre touristique, en d'autres termes avec des cartes grises touristiques autorisant le séjour en Algérie que pour une période de trois mois. Ces véhicules n'auraient, depuis, jamais quitté le pays depuis alors que d'autres ne sont même pas inscrits sur le registre d'entrée des Douanes. Le nombre de véhicules objet du trafic n'a cependant pas été révélé. Les services des cartes grises au niveau de la wilaya de Béjaïa ont réceptionné de nombreux dossiers comprenant des attestations de vente aux enchères «fictive». L'enquête menée auprès des Douanes de Béjaïa confirmera qu'aucune vente aux enchères de voitures n'a été organisée. Il y a lieu de signaler que ce n'est pas la première fois que ce genre de scandales éclate à Béjaïa. De par le passé, une affaire de trafic de cartes grises du même genre a été révélée à l'opinion. Plusieurs personnes impliquées ont été condamnées par la justice et relevées de leurs fonctions.