Les recrutements ne sont rendus possibles que grâce au dispositif d'aide et d'insertion professionnelle. Le Salon de la petite et moyenne entreprise, qui se tient à la salle omnisports Saïd-Tazrout de Tizi Ouzou jusqu'à demain jeudi, a révélé aux visiteurs la grande richesse de la wilaya en opportunités économiques et ressources capables d'enclencher une véritable dynamique de développement. Ils étaient nombreux, en effet, les participants à afficher leur satisfaction quant à l'organisation de cette foire. Son mérite, révélaient-ils, était de leur avoir permis de faire connaître leurs produits à un public aussi riches que diversifiés. Quelque 82 participants, tous secteurs confondus, estimaient, en majorité, qu'ils sont le fruit d'efforts ininterrompus des pouvoirs publics pour favoriser la création d'entreprise dans tous les domaines. Toutefois, malgré le nombre important de mécanismes d'aide et de soutien en direction des PME, le secteur demeure encore en deçà des attentes. Bien que la wilaya de Tizi Ouzou soit classée deuxième après Alger, avec 20 154 entreprises, il n'en demeure pas moins que leur effet sur le problème de l'emploi reste insignifiant. Pourtant, estiment les spécialistes de l'économie, la région regorge de ressources humaines et naturelles à la hauteur des aspirations. Sur ce chapitre noir du secteur de la PME, les personnes approchées soulevaient un ensemble de difficultés qui empêchent les PME de se développer et d'être capables de créer des emplois. Tous s'accordent, cependant à dire que leurs besoins en personnel sont réels. Les recrutement ne sont rendus possibles que par les dispositifs d'aide et d'insertion professionnelle (Daip). Un fait qui révèle l'incapacité du secteur à être pourvoyeur d'emplois et participer concrètement à la politique de l'Etat pour la résorption du chômage. Beaucoup affirmaient, à cet effet, que les PME ne sont pas, ou bien rarement, créatrices d'emplois. Une réalité en porte-à-faux avec l'optimisme des autorités locales quant au secteur de la PME et de l'artisanat. Cette même réalité met à nu le manque de professionnalisme dans la gestion des entités créées car ces même entreprises refusent de recruter les demandeurs, mais n'hésitent pas à leur faire appel par voie des Daip pris en charge par les caisses de l'Etat. Cela vient s'ajouter bien sûr à la gestion familiale qui fait fi des règles modernes de management. Un élément qui met en doute les statistiques optimistes des pouvoirs publics concernant l'emploi et le nombre de PME. Leur incapacité à recruter en dehors des dispositifs étatiques d'insertion des jeunes est un indice indiscutable sur leur viabilité pérenne somme toute incertaine. C'est pourquoi certaines voix préconisent d'orienter ces aides selon les besoins. Beaucoup de propriétaires, pour ne pas dire chefs d'entreprise, recommandaient de renforcer cette aide au niveau des banques et de la fiscalité. Agir selon ce schéma favoriserait l'émergence de PME performantes et capables de créer des emplois sans recourir aux dispositifs à la charge du Trésor public. Nonobstant ces contraintes et l'absence d'option managériale, ce premier Salon, s'accordaient les participants, est une grande réussite. Les horizons des jeunes entrepreneurs, tous secteurs confondus, sont la performance, la viabilité et...un jour, une place dans le marché international.