Plus de 4000 travailleurs exerçant au niveau des entreprises et usines de production du ciment à Constantine, Sétif, Skikda, Batna et Tébessa, ont observé, jeudi dernier, un sit-in de huit heures à dix heures, privant les clients de leurs marchandises. Ce mouvement intervient en signe de protestation contre les agissements de l'administration qui, selon eux, s'obstine délibérément à refuser de prendre en considération leur situation et de répondre favorablement à leurs revendications à caractère social. La section syndicale de Hamma Bouziane de Constantine souligne que les négociations avec la direction à propos de ses revendications n'ont pas abouti, avisant, dans un communiqué signé par les sections syndicales des entreprises et usines du ciment des wilayas citées plus haut, l'administration de subir les conséquences qui en découleront, notamment la crise qui commence à prendre place. Il va sans dire que le secteur du ciment au niveau de l'Est a enregistré des bénéfices très appréciables et qu'à ce titre, la revendication relative à l'augmentation des salaires est tout à fait logique et légitime. Dans une tentative de sensibiliser le gouvernement, les syndicalistes ont adressé des correspondances au ministère de l'Industrie et de la Promotion des investissements, et à celui du Travail. Dans ces correspondances, ils soulignent que l'obstination de la direction à refuser de procéder à des augmentations, obligera les travailleurs à organiser des mouvements de grève continus.