Le P-DG de France Télévisions, Patrick de Carolis, est un homme très occupé, à la fois journaliste, écrivain et animateur, il est à la tête de la télévision publique française depuis le 6 juillet 2005, mais est aussi membre actif de la Copeam (Conférence permanente de l'audiovisuel méditerranéen), au cours de laquelle il a animé une conférence importante sur le rôle de la télévision publique dans le Bassin méditerranéen. Il est également président du conseil de surveillance de la chaîne française d'information internationale, France 24. Nous avons réussi à décrocher en exclusivité une interview express avec le responsable de France Télévisions, qui nous a parlé des rapports entre France Télévisions et l'Entv et surtout de la coopération franco-algérienne dans le domaine du cinéma, qui a abouti à la sélection du film Hors la loi de Bouchareb, à Cannes. L'Expression: Quels sont les rapports aujourd'hui entre l'Entv et France Télévisions dans le domaine de la coopération? Patrick de Carolis: Nous avons de très, très bons rapports avec la Télévision algérienne, moi-même j'étais en Algérie, il y a quelque temps pour bâtir justement une politique constante et régulière entre les chaînes de télévision publiques algériennes et le groupe France Télévisions. On a établi, depuis, un partenariat-cadre en matière de coopération et de formation entre la Télévision algérienne et France Télévisions. Vous avez cité, lors de votre discours, vos excellents rapports avec l'ancien directeur de l'Entv, Hamraoui Habib Chawki. Quelles sont les relations avec la nouvelle direction de la Télévision algérienne? Vous savez, les hommes changent quelles que soient les rives de la Méditerranée, mais les politiques continuent et les entreprises survivent aux hommes. HHC avait fait un travail formidable et comme moi, je serai appelé à faire un autre travail un jour, je ne sais pas quand. Mais les politiques continuent et nos deux pays doivent se rapprocher le plus possible ainsi que les médias, mais surtout la télévision qui est un fabuleux moyen pour rapprocher les deux pays. Qu'attendez-vous justement de l'Algérie dans cette Copeam et dans la construction des projets audiovisuels méditerranéens? Je pense que c'est ce que nous attendons de toutes les télévisions, il n'y a pas une spécificité algérienne, il y a tout simplement des professionnels qui comptent contribuer à la fabrication de programmes fédérateurs et des programmes qui nous réunissent tous, que ce soit dans le domaine des news, du documentaire, de la fiction ou du cinéma. Nous avons avec l'Algérie des projets importants et le dernier en date, c'est sans nul doute, le film de Rachid Bouchareb Hors la loi que nous avons coproduit avec l'Algérie et qui renforce davantage notre coopération.