Berbère Télévision consacrera une émission spéciale au poète, vendredi à 20h. Le sage revient cette semaine. Encore une fois, Lounis Aït Menguellet fait l'événement. Une émission lui sera consacrée vendredi prochain, à 20h, sur la chaîne Berbère Télévision. La nouveauté est que le chantre de la poésie algérienne présentera son nouvel album. Celui-ci est constitué de dix nouvelles chansons. Ces milliers de fans auront, ainsi, l'occasion de découvrir les nouvelles merveilles du démiurge du verbe. Et pour couronner le tout, les puristes seront servis par un extrait de l'une de ses nouvelles créations. A coup sûr, l'émission Art et Société, animée par Kamel Tarouiht, battra des records d'audition. Surtout que cette fois, un numéro spécial est consacré au «meilleur poète de chez nous», comme disait de lui Kateb Yacine. Durant cette émission, Aït Menguellet reviendra sur son parcours artistique. Pour la circonstance, il évoquera les événements du 20 Avril 1980. Cette évocation requiert un intérêt particulier. Et pour cause, le poète abordera un épisode douloureux de sa vie: son séjour en prison en 1985. A l'instar de Charles Baudelaire, Lounis a su extraire le beau du mal. Ainsi, il a gratifié les poètes dans l'âme de l'une de ces oeuvre magistrales. Asefru (le poème), fut le titre de l'album qui suivit sa libération. Ce recueil chanté constitue un témoignage implacable d'une époque charnière de l'histoire de l'Algérie indépendante. «Le vertige de notre époque est celui des certitudes», disait, alors Mouloud Mammeri, dans ses entretiens avec Tahar Djaout. Ces deux poètes ont disparu. Demeure Aït Menguellet pour «remuer les cendres», comme le dit un adage populaire de chez nous. Le témoin privilégié de l'ère actuelle, sera présent le 2 mai prochain, au Palais des sports à Paris. Au coté d'Akli Yahyaten, il animera un concert. Deux légendes vivantes de la chanson algérienne d'expression kabyle pour une soirée d'exception. Aït Menguellet le sage et le Maître Yahiaten inviteront les âmes sensibles à un voyage dans le temps. Dans ce voyage, les inconditionnels replongeront dans le monde où l'amour fait loi. Encore une fois, le poète interpellera les sages. Il scrutera les étoiles à la recherche du rêve exilé. Il invitera Louiza (un de ces titres phares) a jouer sur les cordes de sa guitare. Les odes s'élèveront au ciel. Et les notes s'éparpilleront en milliers d'astres. De ses larmes, Louiza arrosera les fleurs fanées de l'espoir. Ces fleurs reprendront vie et vigueur. Elles répandront le printemps dans les coeurs. A son tour, Amghar Azemni (Le sage), prodiguera son enseignement sous forme de vers, finement ciselés. En ces temps de sécheresse culturelle, Lounis Aït Menguellet remplit nos coupes de son breuvage exquis. Il suffit de s'en abreuver pour voir la face merveilleuse du monde.