«Nous avons la capacité de construire le monde auquel nous aspirons, mais seulement si nous avons le courage de prendre un nouveau départ», a déclaré l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, David D. Pearce. Le 26 avril, sept chefs d'entreprise algériens se joindront à leurs homologues de l'ensemble du monde musulman, à Washington DC, pour un sommet de deux jours sur l'entrepreneuriat, organisé par le président américain Barack Obama. Ce sommet, réunissant plus de 200 participants de plus de 50 pays sur cinq continents, remplit une promesse faite par le président Obama au Caire, en juin dernier, d'organiser un sommet qui élargirait et approfondirait les liens entre les chefs d'entreprise, les fondations et les entrepreneurs des Etats-Unis et des communautés musulmanes à travers le monde. «Ces entrepreneurs algériens auront la possibilité de fournir de précieuses informations aux décideurs politiques de Washington et les dirigeants d'entreprises américaines sur les réalités du climat d'affaires algérien, et de tisser des relations avec leurs homologues américains», a déclaré l'ambassadeur américain à Alger David D. Pearce. «Nous espérons que, lors de ces conversations sur les défis actuels, les chefs d'entreprise algériens et américains trouveront les moyens pour associer les ressources et enseignements tirés des secteurs public et privé et pour créer les futures possibilités de partenariat et d'investissement», a ajouté le diplomate américain commentant cette rencontre dans une longue lettre envoyée à notre rédaction. La promotion de l'entrepreneuriat économique et social au niveau mondial est un élément essentiel de la politique étrangère aux plans économique et du développement de l'administration Obama. Une politique qui favorise la croissance économique, crée des emplois, oeuvre pour la promotion de la société civile et offre de nouvelles possibilités économiques aux entreprises et investisseurs. Comme l'a déclaré le président Obama: «C'est de l'innovation au sein des communautés musulmanes que nous viennent l'algèbre, le compas et les outils de navigation, notre maîtrise de l'écriture et de l'imprimerie, notre compréhension des mécanismes de propagation des maladies et des moyens de les guérir.» Pour l'ambassadeur des Etats-Unis à Alger, il est dans l'intérêt de tous les gouvernements de favoriser l'entrepreneuriat et de récolter les fruits de son activité. «L'activité entrepreneuriale mène à la croissance économique et à la création d'emplois. Elle contribue ainsi à réduire la pauvreté, à créer une classe moyenne, et à favoriser la stabilité», a écrit M.Pearce dans sa lettre, non sans citer l'entrepreneuse algérienne Sonia Ziamni, qui a travaillé dans diverses entreprises avant de diriger l'ambitieux projet Medina. Un projet qui aspire à remodeler la côte Est de la capitale. Ce chantier immense prévoit un quartier d'affaires, des hôtels, des tours résidentielles et des centres commerciaux. Les résidents d'Alger seront en mesure de pratiquer leur culte dans ce qui sera l'une des plus grandes mosquées du monde, ou de se promener le long d'un vaste front de mer et de profiter d'activités récréatives, culturelles et touristiques. Dans son discours au Caire, le président Obama a appelé à des relations entre les Américains et les Musulmans partout dans le monde, des relations basées sur le respect mutuel, l'intérêt mutuel et le partenariat. «Ici, en Algérie, la société américaine Cisco est le fer de lance d'un programme novateur pour stimuler l'entrepreneuriat», a indiqué l'ambassadeur américain rappellant qu'au cours des six dernières années, Cisco Networking Academy a formé plus de 6500 Algériens dans les technologies de l'information et de la communication. «Ce mois-ci, Cisco Entrepreneur Institute compte inaugurer un centre de formation, qui travaillera avec les organisations locales des secteurs public et privé pour aider les Algériens à exploiter la force de l'esprit d'entreprise pour la prospérité économique et sociale», a promis David Pearce. A travers ce centre de formation c'est une approche de l'entreprise qui se décline. En effet, les gouvernements peuvent démontrer l'importance qu'ils accordent aux entreprises privées en facilitant aux individus l'acquisition des compétences en affaires et en honorant les entrepreneurs et les propriétaires de petites entreprises. A titre d'exemple, les responsables politiques pourraient offrir des incitations financières pour la création d'incubateurs d'entreprise. Tout au long de son histoire, le gouvernement américain et ses différents partenaires se sont engagés dans la promotion de l'esprit d'entreprise. Le président Obama vient d'inaugurer une nouvelle ère dans laquelle ces efforts sont élargis et améliorés grâce à des partenariats entre le gouvernement et le secteur privé, les organisations non gouvernementales, les entrepreneurs et les entrepreneurs sociaux. «Ensemble, nous dépasserons les frontières pour promouvoir le développement et la croissance dans les communautés musulmanes et dans le monde», a écrit David Pearce soulignant que «les Américains sont prêts à se joindre aux citoyens et gouvernements, aux organisations communautaires, aux dirigeants religieux et aux entreprises dans les communautés musulmanes du monde entier afin d'aider nos populations à accéder à une vie meilleure». «Nous avons la capacité de construire le monde auquel nous aspirons, mais seulement si nous avons le courage de prendre un nouveau départ», a conclu M.Pearce sur une note d'espoir.