Au total 450.753 mines de l'ère coloniale ont été détruites entre le 27 novembre 2004 et le 31 mars dernier par les unités de l'Armée nationale populaire (ANP). C'est ce qu'a indiqué, jeudi dernier à Naâma, le secrétaire général du Comité interministériel de suivi de l'opération de déminage et de l'application de la convention d'Ottawa, le colonel Hocine Gharbi. Dans son exposé, présenté lors des travaux de la conférence nationale sur les victimes des mines antipersonnel, le même orateur a souligné que 8 millions de mines antipersonnel ont été détruites entre 1963 et 1988 par l'ANP et d'ajouter que «l'Algérie a réalisé un grand progrès dans le déminage au titre de la Convention d'Ottawa qui s'est soldé par la destruction de 159.080 engins meurtriers». Par ailleurs l'ONG des invalides sans frontières vient de lancer, en coordination avec le Centre international de déminage de Genève, une campagne de dépollution des régions des mines pour atteindre l'objectif de «zéro mine, zéro victime». Il faut souligner aussi que l'opération de déminage est coûteuse, oscillant entre 3 et 128 dollars l'engin, en plus de la prise en charge médicale et psychologique de l'invalide estimée à 2700 dollars, et des pensions mensuelles débloquées aux victimes par le ministère des Moudjahidine.