Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, ce passage de témoin ne va pas de soi. L'enjeu de Johannesburg a montré que les humains du XXIe siècle auront de plus en plus de difficultés à léguer à leurs enfants une planète viable. Pour la première fois dans l'histoire de l'humanité, ce passage de témoin ne va pas de soi. «La satisfaction des besoins de la génération présente, risque de se faire au prix de la survie des générations à venir». (C. Losson,V. de Filippis. Le temps des biens publics mondiaux. Libération 26 août (2002)). Le bilan est alarmant : un quart des habitants de la planète n'a toujours pas accès à l'électricité. Tel est le chiffre estimé par l'Agence internationale de l'énergie (AIE) dans son rapport qui fait le lien entre la pauvreté et l'utilisation de l'énergie. Si aucune politique n'est adoptée pour enrayer le phénomène, dans 30 ans, ils seront encore 1,4 milliard à en être privés. Les quatre cinquièmes des populations qui n'ont pas d'électricité vivent dans les zones rurales des pays en développement, notamment en Afrique subsaharienne, en Asie du Sud et du Sud-Est. Or, dans les années à venir, la croissance démographique se situera à 95% dans les grandes métropoles urbaines. Le problème de l'accès à l'énergie des populations défavorisées se déplacera donc vers les villes.