La coopération continue entre membres du FMI est «cruciale» pour permettre la mise en place de stratégies appropriées à même de faire face aux défis futurs. Le gouverneur de la Banque d'Algérie, M.Mohamed Laksaci, a affirmé samedi, à Washington, que l'Algérie a réussi à faire face aux effets de la crise économique globale en poursuivant une politique visant à promouvoir la croissance et l'emploi dans son économie. Ce dernier est revenu sur la réaction «prompte et adéquate» des pays avancés et des pays émergents et en développement à la crise financière et économique «qui a été déterminante pour la stabilisation des marchés financiers, le rétablissement d'une certaine mesure de confiance et le soutien à la reprise de l'économie». Pour le gouverneur de la Banque d'Algérie, qui intervenait lors de la réunion du Comité monétaire et financier international (Cmfi), le rythme de la reprise diffère d'un pays à l'autre mais, néanmoins, «malgré ces développements favorables, la viabilité de la reprise et la stabilité financière globale restent sujettes à des risques considérables affectant les économies avancées». Plus particulièrement, dit-il, des ratios dette/PIB (Produit intérieur brut) élevés ont accentué les préoccupations relatives aux risques souverains et leur impact potentiel sur la stabilité des systèmes financiers et la confiance des investisseurs. Bien que des progrès importants aient été réalisés en matière d'assainissement des bilans des banques et de rétablissement du fonctionnement normal des canaux de crédit, a fait remarquer M.Laksaci, «des vulnérabilités subsistent, y compris l'insuffisance de capital dans certains segments des systèmes financiers, l'insuffisance des progrès au niveau de la reconnaissance des actifs en détresse et leur traitement ainsi que les risques d'une détérioration des actifs». Ces vulnérabilités pourraient menacer la stabilité du système financier global et contraindre la fragile reprise, a averti M.Laksaci soulignant que le chômage généré par la crise pourrait limiter les perspectives de croissance. Abordant la coopération continue entre membres du FMI, M.Laksaci dira qu'elle est «cruciale» pour permettre la mise en place de stratégies appropriées et coordonnées à même de faire face aux défis futurs. Selon lui, une priorité principale devrait être accordée au choix du moment approprié pour démanteler les mesures de soutien à l'économie, afin d'éviter d'entraver la reprise. Par ailleurs, le gouverneur de la Banque d'Algérie n'a pas manqué de mentionner le travail effectué actuellement au niveau du FMI afin de renforcer, dira-t-il, son rôle dans l'architecture financière globale. Il a exprimé le soutien du Comité au renforcement de la surveillance multilatérale, y compris à travers l'adoption d'une décision de surveillance multilatérale. «Nous soutenons une plus forte surveillance des questions financières et une plus grande attention aux interconnexions macro-financières dans le cadre de la surveillance bilatérale, mais nous réitérons notre soutien à la nature volontaire du Programme d'évaluation du secteur financier (Pesf)», a ajouté M.Laksaci dans son intervention. Ce responsable a également exprimé le soutien du Cmfi au renforcement du rôle du FMI en matière de supervision du système monétaire international, affirmant à cet égard que l'allocation générale de DTS, avec l'allocation spéciale, a aidé à faire face aux besoins de liquidités globaux et à accroître les réserves des pays membres.