La télévision a bénéficié d'une enveloppe de 200 millions de DA pour la formation de son personnel. Une enveloppe de 600 millions de DA a été consacrée par l'Etat au soutien de la formation au sein de trois entreprises médiatiques. C'est ce qu'a annoncé le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi. Cette déclaration a été faite avant-hier à Ouargla. A l'approche de la célébration de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui coïncide avec le 3 mai de chaque année, le ministre multiplie ses sorties médiatiques. Dans ce cadre, il a affirmé que les journalistes de la télévision, la Radio et les travailleurs de la Société de télédiffusion bénéficieront d'une formation. M.Mihoubi a affirmé, lors de la rencontre avec le personnel de la station régionale de la télévision à Ouargla, que «la formation constitue le fait saillant du programme 2010 pour le développement des ressources humaines en quête de perfectionnement et d'accompagnement au regard du progrès réalisé dans le paysage médiatique axé, notamment sur les technologies de numérisation». Pour M.Mihoubi, cette initiative aura pour objectif principal de relever tous les défis et de mettre la presse audiovisuelle au diapason des médias modernes, notamment en cette période marquée par une avancée très remarquable en matière de développement des technologies modernes. Le secrétaire d'Etat auprès du Premier ministre, chargé de la Communication a indiqué que la télévision a bénéficié d'une enveloppe de 200 millions de DA. Cette enveloppe servira de base pour les besoins de la promotion et de la formation du personnel considéré. «Cette directive demeure nécessaire après le lancement par la TDA du processus de numérisation, dont la mise en place de récepteurs du bouquet de la télévision numérisée terrestre composée des chaînes II, sportive et culturelle, en plus de la chaîne El Maârifa», a soutenu M.Mihoubi. Le secrétaire d'Etat a, par ailleurs, indiqué que «le gain de pari demeure tributaire de l'investissement dans les ressources humaines», ajoutant qu'«il appartient à la télévision d'oeuvrer à la formation du plus grand nombre possible de son personnel, services techniques et autres, pour relever le défi». «La Télévision algérienne est appelée à l'ère du foisonnement des chaînes arabes, à mettre les bouchées doubles pour récupérer ses spectateurs par, notamment l'amélioration de sa grille programmes», a conclu le secrétaire d'Etat. M.Mihoubi ouvre ainsi la porte à un débat autour de la formation des journalistes dans le même temps où le débat sur le Code de l'information continue de susciter les commentaires. Dans cet ordre d'idées, Brahim Brahimi, spécialiste de la question des médias, ne se fait pas beaucoup d'illusions quant à la promulgation d'un nouveau code de l'information en l'absence d'une réelle volonté politique de l'ouverture du champ médiatique. Lors d'une journée d'étude sur la presse M. Brahimi a regretté le fait que «le champ audiovisuel et la publicité publique demeurent toujours le monopole du pouvoir».