La firme coréenne veut mettre un terme à la fabrication de machines à laver «made in Algeria». «Je tiens à attirer l'attention sur notre législation actuelle qui ne protége guère les investisseurs algériens en privilégiant la politique de l'import qui fragilise l'économie nationale.» C'est en ces termes que s'est exprimé M.Mohammed Djemai, le directeur général de Essalem Electronics au cours d'une conférence de presse animée hier au niveau de son siège sis à Bab Ezzouar. M.Djemai a tenu à cette occasion à annoncer officiellement la rupture du partenariat avec LG Electonics qui, selon lui, a toujours refusé de les accompagner dans l'investissement et le transfert de technologie, se confinant dans un positionnement purement commercial. «Nous avons investi plus de 45 millions de dollars depuis le lancement de la marque LG en Algérie en 1998. Un investissement qui a été employé dans la création des usines de montage, des points de vente, et la promotion de la marque. Nous employons plus de 1000 personnes au sein de l'entreprise», affirme M.Djemai avant d'ajouter que LG a voulu, dans le nouveau contrat, mettre un terme à la fabrication par Essalem de la machine à lave «made in Algeria». «Ce produit qu'on avait lancé il y a deux ans a suscité ainsi l'affolement des responsables du coréen LG. Ils ont refusé catégoriquement que l'Algérie ait sa propre production. Pis encore, ils ont pu avoir un registre du commerce pour importer leurs produits au lieu de fabriquer en Algérie», a-t-il déclaré en ajoutant que Essalem fera appel à la justice afin de trancher cette affaire qui touche de près à l'économie nationale. «Tout d'abord nous tenons à clamer notre sidération devant la délivrance d'un registre du commerce à une entreprise étrangère. D'ailleurs, la loi de finances doit protéger les droits des investisseurs algériens qui participent dans la promotion de l'économie nationale». Il ajoutera en outre que LG les menace de porter cette affaire devant la justice coréenne afin de les priver de leurs droits. «Je dirai que nous ne sommes pas une proie facile. Nous avons investi pour cette marque et aujourd'hui nous voulons récupérer ce qui nous revient de droit» a-t-il signalé en considérant que l'implantation de LG en Algérie est une concurrence déloyale, car elle a su utiliser la nouvelle loi de finances qui leur permet d'activer dans le commerce sans investissement.