Le mis en cause B. F., âgé de 56 ans, a été arrêté en juillet 1994 aux frontières algéro-tunisiennes. Le tribunal criminel de Constantine a, encore une fois, reporté l'affaire de meurtre de deux françaises, dans laquelle est accusé un Algérien. C'est la 11e fois que le tribunal de Constantine reporte cette affaire. Le mis en cause, B. F., âgé de 56 ans, plus connu sous le pseudonyme de Françoise, est un ex-président de cour. Il est accusé d'un double assassinat en France et un mandat d'arrêt à son encontre lancé par Interpol permettra aux services de sécurité de l'intercepter en juillet 1994 aux frontières algéro-tunisiennes, au moment où il s'apprêtait à pénétrer sur le territoire national. Cette affaire remonte au mois de juillet 1994 quand le corps d'une première victime a été retrouvé sans vie à l'intérieur du coffre de son véhicule de marque Renault 19, avec une balle dans la tête, dans un arrondissement à Paris. Les investigations lancées à l'époque par la police française détermineront que la victime, Claudette L., a été tué avec une arme de calibre 22. Sa carte bancaire sera utilisée de façon avérée à plusieurs reprises par un inconnu après son assassinat. La deuxième victime, Monique R. a été découverte deux mois plus tôt assassinée également avec la même arme. Les services de la police française détermineront par la suite le lien entre les deux meurtres, surtout que sa carte bancaire a été également utilisée de la même façon après sa disparition. L'enquête aboutira au fait que c'est la même personne qui utilisait les cartes bancaires, par une révision des caméras placées au niveau des distributeurs. Il n'y avait aucun doute pour la police française qui a réussi à identifier le mis en cause. Celui-là même reconnaît, après son arrestation, avoir possédé une arme de calibre 22 et avoir reçu les deux cartes bancaires par deux inconnus. Le mis en cause qui avait quitté le territoire national pour fuir le terrorisme sera mis sous les verrous durant 59 mois avant de bénéficier de la liberté provisoire en attendant son jugement. L'affaire a été reportée cette fois-ci sur demande du président de la cour à la fin de la session criminelle, le temps de faire une lecture du dossier qui comporte 749 pages concernant une seule affaire de meurtre. Le second dossier n'a pas encore été mis à la disposition de la justice algérienne, néanmoins, l'on croit savoir, selon des sources judiciaires, que le dossier en question aurait été envoyé en date du 16 novembre 2009. C'est dire que cette affaire traîne depuis 17 ans, depuis l'arrestation du mis en cause. Ce dernier, durant sa présence sur le territoire français, avait fait des études en sciences juridiques et avait réussi à obtenir un doctorat. Il est aujourd'hui accusé d'un double assassinat et attend son procès.