Un Algérien est accusé d'un double crime en France. Le tribunal criminel de Constantine a, une nouvelle fois, reporté l'affaire de D.F., 52 ans, accusé par les autorités judiciaires françaises d'homicide volontaire, en 1994. Le mis en cause serait, selon la justice française, l'auteur de l'assassinat de K.L. et M.R., deux Françaises, résidentes à Paris. L'avocat de la défense, pour manque de preuves, a sollicité la cour pour reporter l'affaire à une date ultérieure en attendant les résultats de l'enquête menée en France. Les faits remontent, selon l'arrêt de renvoi, au 5 juillet 1994 quand le corps d'une femme (K.L.) a été découvert à l'intérieur de son véhicule à la rue Lecheval. Les investigations entamées détermineront que la victime a reçu une balle de calibre 22 au niveau de la tête. Auparavant, le 31 mai 1994, le corps d'une autre victime M.R., fut découvert également dans une voiture, soit presque deux mois avant le second crime. Dans les mêmes circonstances que K.L., toujours à Paris. Les deux victimes ont reçu des balles à la tête. Les deux crimes portaient la même signature. Les investigations engagées par la police française aboutiront à une seule et unique conclusion, que les cartes bancaires des deux victimes ont été utilisées par une seule et même personne, suite à des enregistrements vidéo. Ses photos ont été diffusées sur toutes les télévisions françaises comme étant l'auteur des deux homicides. C'est alors que ce dernier D.F. décide de rentrer en Algérie et de façon illégale. Un mandat d'arrêt international fut alors prononcé contre lui. Arrêté par les services de sécurité à Constantine, le mis en cause a réfuté ces accusations portées à son encontre. Il avoue, cependant, avoir acheté une arme à feu, le mois de mai 1994, calibre 22, sans révéler l'identité de ses revendeurs. Il avoue également avoir été présent à Paris le 31 mai 1994 et voulait retirer de l'argent avec une carte bancaire appartenant à A.B., une Française d'origine maghrébine, avec laquelle il vivait après son divorce. La carte, a-t-il déclaré, semblait hors service du fait qu'il n'avait pas réussi à l'utiliser.