Près de 89% des chefs d'entreprise demandent le renouvellement des équipements. L'endettement touche l'industrie textile. Une enquête réalisée par l'Office national des statistiques auprès des chefs d'entreprise a révélé que près de 48% des industriels se sont retrouvés en déficit et n'arrivent pas à contracter leurs créances. Il est précisé que «plus de 70% des concernés du secteur des textiles et plus de 19% de ceux du cuir ont recouru à des crédits bancaires». La vétusté des équipements pour le secteur des cuirs et la surutilisation ainsi que les problèmes de maintenance sont à l'origine de l'endettement des industriels du textile et cuir, selon la même étude. Elle explique que pour le textile, près de la moitié du potentiel de production et près de 98% pour le cuir a connu des pannes d'équipement induisant des arrêts de travail inférieurs à 6 jours. «Près de 89% des chefs d'entreprise du textile et l'ensemble de ceux du cuir déclarent pouvoir produire davantage avec un renouvellement des équipements et sans embauches supplémentaires du personnel», est-il noté dans la même enquête. Cette dernière a révélé également que la trésorerie a été normale pour les patrons d'entreprise de cuir alors qu'elle est jugée «mauvaise selon plus de 22% de ceux des textiles». Cette situation est expliquée, selon les enquêteurs, par le ralentissement de la demande, les charges trop élevées et l'allongement des délais de recouvrement des créances pour le secteur du cuir en plus du ralentissement de la demande ainsi que la rigidité des prix de vente pour ceux du textile. En matière de ressources humaines, l'enquête révèle, en outre, que près de 11% des chefs d'entreprise du textile et plus de 20% de ceux du cuir ont déclaré que «le niveau de qualification du personnel est insuffisant». Mais, les industriels des textiles et cuir prévoient une hausse de leur production, de la demande, des prix de vente et de leurs effectifs. Ils prédisent également une bonne perspective de leur trésorerie, alors que les industriels du cuir tablent sur une baisse de leurs effectifs. Cependant, l'enquête de l'ONS précise que l'activité industrielle en Algérie a enregistré une hausse au 4e trimestre 2009 par rapport au trimestre précédent. L'activité industrielle des textiles et cuir est un secteur qui relève d'une extrême importance à promouvoir dans notre pays. Selon la même enquête, «l'activité industrielle des textiles et cuir a poursuivi au cours du 4e trimestre 2009 sa tendance haussière, entamée au 3e trimestre». La même enquête a indiqué, également, que la demande en produit fabriqué est en augmentation, et ce malgré la hausse des prix de vente des textiles et une stabilité de ceux du cuir. La totalité des chefs d'entreprises du cuir et 92% de ceux des textiles déclarent avoir satisfait toutes les commandes reçues et ils leurs subsistent des stocks, situation jugée «anormale par l'ensemble des concernés du secteur des textiles et par plus de 55% de ceux du cuir». L'enquête précise que les capacités de production sont utilisées à plus de 75% par plus de 81% du potentiel de production des textiles et par près de 95% du potentiel du cuir.