Le bâtiment, les travaux publics, la métallurgie et le transport sont les secteurs les plus exposés. «Depuis l'année 2005, le nombre des accidents du travail demeure stable grâce à la vigilance des services de l'inspection du travail», c'est ce qu'a déclaré le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Tayeb Louh. Présidée par le premier responsable du secteur, Tayeb Louh, en présence de plusieurs cadres et responsables en relation avec le monde du travail, à leur tête le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta), Abdelmadjid Sidi Saïd, cette rencontre tenue hier au siège ministériel de M.Louh, à Alger, s'inscrit dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale pour la santé et la sécurité du travail dont le thème est «Risques émergents et nouvelles formes de prévention dans un monde du travail en mutation». L'objectif majeur de cette commémoration est la promotion de la culture de la prévention qui représente le moyen le plus fiable pour une réduction tangible des accidents du travail et des maladies professionnelles. «Selon les chiffres de l'année 2009, nous avons recensé 56.116 visites d'inspection procédées par les services de l'inspection du travail. On a également créé 2579 institutions de prévention et de sécurité dans les entreprises en plus de 978 autres au niveau de différentes unités, s'ajoute à cela la création de 384 services de prévention et sécurité», a indiqué M.Louh. Même si l'arsenal juridique, mis en place par l'Etat en matière de sécurité et santé du travail, a permis de réduire sensiblement le nombre total des accidents du travail en Algérie, il n'en demeure pas moins que l'application de ces lois par les employeurs, continue toujours de faire défaut, notamment dans certains secteurs. A ce titre, M.Louh dira: «Nous avons enregistré quelque 16.908 entreprises conventionnées avec les services de santé relevant du secteur de la médecine du travail.» C'est ce qui laisse entendre que de nombreuses entreprises ne respectent pas la législation. L'employeur est obligé de respecter cet arsenal juridique afin de réduire le nombre d'accidents du travail et de maladies professionnelles. Tous les employeurs doivent avoir des services de santé, des commissions d'hygiène et de sécurité. Il y a lieu de rappeler que selon l'Institut national de prévention des risques professionnels (Inprp), le nombre des accidents du travail en Algérie est estimé à plus de 50.000, chaque année et ce, dans plusieurs secteurs d'activité. Les secteurs où l'on enregistre le plus d'accidents du travail et de maladies professionnelles sont l'interprofessionnel, le bâtiment, les travaux publics, la métallurgie ainsi que le transport. Les branches des transports et de la manutention enregistrent, elles aussi, un grand nombre de victimes en raison des accidents de la route. Toutefois, l'on regrette que des maladies chroniques comme le diabète ou le stress ne soient pas reconnues comme maladies professionnelles, car la maladie professionnelle répond à des critères pour qu'elle soit indemnisée et reconnue comme telle. Par ailleurs, l'Inprp met à la disposition des entreprises publiques et privées un laboratoire de métrologie pour le mesurage des ambiances physiques et chimiques ainsi qu'un laboratoire d'analyses des produits et substances toxiques. Ce laboratoire est sur le point de démarrer. Il fournit des données sur la dose et la nature du produit toxique. Ces laboratoires représentent des structures pionnières en Algérie, au service de la diminution des taux d'accidents de travail et de maladie professionnels.