La Fédération algérienne de judo vient de tracer un programme de tri et de suivi des athlètes qui représenteront l'Algérie dans les Championnats africain et mondial. «Les champions d'Algérie et les vice-champions d'Algérie de judo représenteront l'Algérie à la compétition africaine qui se teindra le mois de juillet prochain au Sénégal», a déclaré Boutabcha Salim, directeur des Equipes nationales. Le chemin qui mène vers les compétitions internationales est désormais balisé à partir du Championnat national tenu à Oran vendredi et samedi derniers. Celui-ci est jalonné par autant de règles à remplir au préalable, les billets permettant de rallier Dakar et Agadir sont chers. En effet, le titre de Champion d'Algérie est insuffisant pour donner accès direct aux compétitions internationales si celui-ci ne sera pas confirmé par une série d'examens et de tests prévus au cours de ce mois. Postuler pour porter le maillot national exige un autre travail supplémentaire. En ce sens, la Fédération algérienne de judo vient de tracer tout un programme de tri et de suivi des athlètes qui représenteront l'Algérie dans les deux prochains challenges internationaux, le Championnat africain prévu le mois de juillet de l'année en cours au Sénégal et le championnat mondial qui se tiendra au Maroc le mois d'octobre. Au Sénégal, en plus du titre de Champion national, il est exigé pour l'athlète de franchir le cap de stage précompétitif qui aura lieu à Alger du 5 au 15 mai et celui du tournoi international de Lyon (France) prévu les 15 et 16 du même mois. Le même tournoi sera suivi par un stage de quatre jours dans la même ville. Idem pour le Championnat du monde, devant se tenir au mois d'octobre au Maroc. La médaille d'or à la compétition africaine est la première condition à remplir. «Les médaillés en or au Championnat africain seront élus au Championnat mondial après une série de tests de confirmation», a expliqué Boutabcha Salim. Pourquoi exiger autant de conditions? Les aveux sont tombés à pic. Selon le directeur des Equipes nationales de judo: «La discipline est dominée par les équipes nationales maghrébines et l'Egypte, tandis que la Tunisie figurent parmi les équipes les plus redoutables. Cela, les responsables de la Fédération nationale de judo veulent placer la barre au très haut niveau en choisissant les mieux préparés pour affronter au mieux les sportifs de la Tunisie, l'Egypte et le Maroc. Pour sa part, M.Idir Ali, etraîneur de l'Equipe nationale des juniors, «les meilleurs judokas sont tous présents au Campionnat d'Oran», expliquant qu'«il était prévisible que ces derniers passent, comme il a été le cas, en finales du championnat national». Pour revenir au Campionnat disputé à Oran, celui a dévoilé autant de secrets. Le judo n'est plus le privilège exclusif des quelque 90 clubs algérois. Selon le Dr Ali Bendjemaâ président de la Fédération algérienne de Judo, «au vu de l'émergence de la nouvelle génération de judokas, un peu partout dans le pays, il sera difficile aux clubs de la wilaya d'Alger de maintenir le cap dans le tout prochain avenir», indiquant que «l'intérêt réservé pour ce sport, est national». La wilaya de Saïda a pris part pour la première fois tandis que la wilaya de Annaba, qui est revenue à la scène sportive, a raflé une médaille d'Oran. La daïra de Seddouk (Béjaïa), a représenté les wilayas de Béjaïa, Bouira, Boumerdès et Tizi Ouzou. Le club seddoukois de Judo Club de Seddouk (JCS) a pu arracher une médaille d'argent et se placer en deuxième rang dans la catégorie juniors des moins des 48 kg grâce à l'athlète Djebbari Karima qui a été défaite en finale par la championne d'Afrique, Feddi Lynda, athlète du Club de Baba Hacen (DSBH). Pour sa part, Celia Belouzir, formée à Seddouk et évoluant dans le club algérois de Baba Hacen a remporté la médaille d'or et le titre de championne d'Algérie dans la catégorie juniors des moins de 48 kg. Les clubs algérois continuent à dominer les compétitions nationales en raflant, au premier jour, 7 médailles d'or sur les 9 prévues, 7 en argent et 13 en bronze. L'équipe de Baba Hacen (DSBH) a remporté le titre de meilleur club algérien du judo, tandis que son entraîneur a été désigné meilleur coach de l'année. Au plan de participation, plus de 300 athlètes et une vingtaine de clubs, représentant toutes les wilayas du pays, ont pris part au Championnat national. «Là est toute la réussite», s'est enthousiasmé le président de la Fédération algérienne de jJudo qui a attribué la note complète à la ligue d'Oran pour son sens d'organisation, sans faille ni aucun incident, de telles compétitions et les clubs qui ont joué pleinement le jeu en démontrant leur intérêt à pousser de l'avant le judo.