Le tournage du film a commencé il y a une semaine sur les hauteurs d'Alger, plus précisément au quartier le Puits des Zouaves. Quelle mouche a donc piqué l'actrice française d'origine algérienne, Isabelle Adjani, pour quitter le tournage du film Parfums d'Alger, réalisé par Rachid Benhadj et cela après seulement quatre jours de tournage? Elle part sans aviser le réalisateur qui a dû, la mort dans l'âme, suspendre provisoirement le tournage. M.Benhadj a fait appel à un huissier de justice pour constater l'absence de la star française qui a perçu entre-temps 40% de son cachet de 3 millions d'euros pour ce film. Il faut dire qu'Isabelle Adjani est connue en France pour ses caprices de star, ce qui l'a éloigné des plateaux de cinéma. Ce n'est donc pas la première fois qu'elle donne libre cours à son impulsion sans se soucier des barrières qu'imposent les réalités d'un contrat ou d'une conférence... On se souvient déjà en mai 1983, quand l'actrice française Adjani avait boudé la conférence de presse et la séance de photo call de la présentation du film de Jean Becker, L'Eté meurtrier, pour lequel elle remporte son second César de la meilleure actrice. En signe de protestation face à l'attitude capricieuse d'Isabelle Adjani, les paparazzis et les cameramen déposent leurs «armes» à leurs pieds sur le tapis rouge. L'information de son départ précipité du tournage à Alger a été annoncée en bribes par le quotidien Liberté, qui n'a pas détaillé les raisons de cette fugue artistique. L'information de ce départ inexpliqué a eu l'effet d'une bombe dans le cercle des artistes algériens. Mais, selon certaines indiscrétions, un désaccord a éclaté avec le réalisateur qui aurait refusé de se plier aux caprices «un peu trop exagérés» de la star et qu'elle aurait souhaité faire ce film seule avec Tarek Ben Ammar en Tunisie, coproducteur du projet. Le réalisateur avait entamé, il y a une semaine à Alger, le tournage de Parfums d'Alger avec Isabelle Adjani et l'acteur italien Alessio Boni. Ce septième long métrage du cinéaste met en scène une photographe à Paris qui doit se résoudre à rentrer au pays, au chevet d'un père mourant qu'elle avait dû fuir pour vivre sa vie. Ce retour parmi les siens, va réveiller de vieux souvenirs et l'amener à renouer les fils de son histoire. La photographie est signée Vittorio Storaro, le célèbre directeur photo du Dernier Empereur de Bernardo Bertolucci. Le tournage du film a commencé il y a une semaine à Bouzaréah, plus précisément au quartier le Puits des Zouaves. Tourné entre Paris et Alger, le film est coproduit par le Tunisien Tarak Ben Ammar et par le ministère de la Culture via le Fdatic. Si Isabelle Adjani ne revient pas à la raison, le producteur algérien Madani Merabai de Net Diffusion devra faire appel à une autre star internationale. Des sources proches du producteur avancent un nom du cinéma prestigieux pour remplacer Adjani. Ces sources parlent déjà de l'arrivée de Monica Bellucci qui aurait donné son accord pour suppléer à la défection inattendue de la star capricieuse. D'autres comédiens algériens devront faire partie du casting comme Biyouna et Ahmed Benaïssa.