C'est la première fois qu'un colloque sera organisé sur la vie et l'oeuvre de l'écrivain Belaïd Aït Ali. Il est peut-être le premier écrivain kabyle. Pourtant, cela ne fait qu'une année, qu'il commence à être réhabilité grâce, notamment à la réédition de ses livres. Une opération qui est suivie par l'organisation d'un colloque qu'abritera la Maison de la culture de Tizi Ouzou et qu'animeront plusieurs conférences. Cette activité est organisée par les éditions Tira de Béjaïa. Ces dernières comptent aussi rééditer bon nombre de ses ouvrages dans des volumes différents afin de permettre à un maximum de lecteurs d'avoir accès à ces textes. En plus de neuf conférences prévues dans le cadre de ce colloque, d'autres activités sont programmées en parallèle comme une exposition de photos et d'articles de presse et une exposition de livres avec la participation des éditeurs Tira, Enag et Dar Khettab. Au premier jour de ce colloque, il sera procédé à la mise en place d'un cercle de lecture au profit des élèves des établissements scolaires relevant de la commune de Tizi Ouzou. Une manière ingénieuse de faire découvrir le premier écrivain kabyle aux enfants concernés par l'enseignement de la langue amazighe. C'est l'auteur Abdenour Abdesselam qui ouvrira le bal des conférences avec une intervention ayant pour thème: «Le texte de Belaïd Aït Ali, un modèle idéal pour notre école». Le secrétaire général du Haut Commissariat à l'amazighité, également écrivain et poète, participera à son tour en revenant sur la littérature amazighe, de l'oralité à l'écrit. Il sera suivi du romancier et nouvelliste en tamazight, Amar Mezdad, qui animera une communication sur «Belaïd Aït Ali, aqbayli meskin». Il s'agit d'une étude parue dans la revue Tafsut, dont Amar Mezdad fera la lecture. Notons que c'est la première fois que l'écrivain Amar Mezdad, connu pour sa discrétion, participe à un colloque littéraire à Tizi Ouzou et ce, depuis au moins quinze années. Ibrahim Mohand Arezki, diplômé de l'Institut des langues orientales (Inalco) de Paris, reviendra sur la biographie de Belaïd Aït Ali. Quant à Nourredine Bellal, enseignant et étudiant au département de langue et littérature amazighes de l'université Abderrahmane-Mira de Béjaïa, il animera une conférence sur le réalisme et le merveilleux dans les cahiers de Belaïd, cas d'étude: Lawali n'wedrar. Nadia Bardous, docteur en littérature au département de langue et littérature amazighes à l'université de Bouira, rebondira sur les jeux narratifs dans Lwali n'wedrar. Mohand Akli Salhi, enseignant au département de tamazight de l'université de Tizi Ouzou, parlera de «Belaïd Aï Ali, un auteur à relire». De son côté, Amar Ameziane, enseignant à l'Institut des langues et civilisations orientales, évoquera la légende hagiographique au roman. Enfin, Allaoua Rabhi, docteur en linguistique au département de langue et littérature amazighes de l'université de Béjaïa, animera une conférence autour du thème: «Afendjal n lqahwa, asmi hedren lewhuche, de Belaïd Aï Ali.» Le colloque sera ponctué par un récital poétique qui aura lieu le mardi 11 mai et qui sera animé par Nourredine Aït Slimane, Hamid Aït Slimane, Kamel Rahmane et Lynda Koudache.