La porte-parole du Parti de travailleurs (PT) n'a pas été tendre avec les fossoyeurs de l'histoire et les autonomistes lors d'une conférence animée hier après-midi à la Maison de la culture de Béjaïa. «L'annonce d'un gouvernement provisoire pour la Kabylie autonome est l'oeuvre d'un groupe qui n'est pas représentatif», dira-t-elle sans omettre de préciser qu'il (le groupe) «bénéficie du soutien de l'Europe, de l'Amérique et des sionistes qui veulent déchirer l'Algérie pour mieux exploiter ses richesses». Et de rappeler ensuite que les héros de la Révolution dont nous commémorons aujourd'hui une des dates phares «n'ont jamais milité et combattu pour cette option». Réaffirmant la fidélité de son parti aux sacrifices des martyrs et leurs aspirations, Louisa Hanoune tombera ensuite à bras raccourcis sur ceux «qui veulent falsifier l'Histoire pour se maintenir pour certains et arriver pour d'autres au pouvoir». «L'histoire aux historiens», clame-t-elle, allusion à la dernière sortie littéraire de Saïd Sadi qu'elle ne citera pas d'ailleurs nommément. Elle relèvera la nécessité d'écrire l'histoire avec ses hauts et ses bas avant de dénoncer le rejet de sa proposition de faire du 8 Mai 45 une journée fériée. Faisant souvent référence au PPA (Parti du peuple algérien), la pasionaria plaidera pour «la continuité expurgée des erreurs du passé» prenant en exemple le cas de Tamazight. Tout en rappelant les positions de son parti sur ce sujet, elle réitérera la nécessité de créer un secrétariat national pour sa promotion. L'union des travailleurs, les libertés syndicales sont d'autres sujets que la secrétaire générale du PT abordera en soutenant que «le travail précaire n'est pas la solution et celle-ci ne peut être que dans l'investissement public». Karim Tabbou a, de son côté, déclaré que «les événements du 8 Mai 1945 étaient la confirmation du mouvement national et un processus qui avait conduit au déclenchement de la guerre de Libération nationale», lors d'une conférence-débat animée à la Maison de jeunes de Kherrata.. Le premier secrétaire national du FFS soutiendra que le projet de loi initié par un groupe de députés FLN pour demander l'indemnisation des victimes des événements du 8 Mai 1945 et la reconnaissance de la France officielle de ses crimes contre l'humanité qu'elle a commis en Algérie, lors des manifestations du peuple algérien le 8 Mai 1945, était bloqué par M.Kouchner qu'il qualifiera de «chef du gouvernement d'Algérie». S'agissant de la situation politique du pays, Karim Tabbou estime qu'«elle n'a jamais été aussi catastrophique qu'elle ne l'est aujourd'hui», soulignant que «les partis politiques parasitent le débat et faussent les cartes avec certains sujets pour détourner l'opinion des vrais problèmes que vit le pays». Karim Tabbou n'a pas manqué de stigmatiser la presse jugeant qu'elle ne couvre pas suffisamment les activités du FFS. Quant à Khalfa M'barak de l'Onem, il a estimé que la «France n'a pas le droit de nous imposer l'oubli».